La position des résidentEs de Pointe-Saint-Charles sera-t-elle aussi bien entendue et défendue ?

Par l'Agence de presse libre de la Pointe - 23 mars 2010.

Dans une entrevue exclusive au journal La Presse du 19 mars 2010, le maire de l’arrondissement Sud-Ouest Benoît Dorais a fustigé l’attitude du Ministère des Transport du Québec (MTQ) dans le dossier de l’échangeur Turcot.

En toute logique Benoît Dorais continue de défendre fermement la position adoptée à l’unanimité des éluEs du Sud-Ouest qui se sont prononcés clairement contre l’expropriation prévue de 166 logements et pour un réaménagement des voies de circulation de manière à réduire la circulation automobile plutôt que de l’augmenter, de favoriser le transport collectif et ainsi de réduire la pollution dans le quartier Saint-Henri.

Dans cette entrevue le Maire fait ressortir certains nouveaux effets négatifs potentiels sur les finances de l’arrondissement Sud-Ouest. Ces nouvelles informations aggravent d’autant la position bureaucratique et inacceptable du MTQ envers la population de Saint-Henri et du Sud-Ouest.

Dans cette entrevue le maire Dorais fait preuve de cohérence politique et continue de taper sur le même clou. Cette attitude est de nature à réjouir et à renforcer la volonté des résidentEs et des organismes qui combattent le projet actuel de l’échangeur Turcot.

Les terrains du CN

Si le projet du MTQ dans Saint-Henri est inacceptable pour les résidentEs du quartier, celui de Vincent Chiara (Groupe Mach) propriétaire des anciens ateliers du CN l’est tout autant pour les résidentEs de Pointe-Saint-Charles.

Rappelons que les principales positions fermes des citoyenNEs sont le refus de toute sortie de camionnage dans la partie résidentielle du quartier, la protection intégrale du parc de la Congrégation, l’obtention gratuite du bâtiment no 7 (les anciens magasins) pour la communauté afin d’y développer des activités culturelles, communautaires, écologiques et politiques et un zonage industriel compatible avec le quartier résidentiel.

Mais contrairement à la bataille autour de l’échangeur Turcot, Pointe-Saint-Charles n’a pas encore profité d’une position publique des éluEs du Sud-Ouest en faveur de ses positions. Il est clair qu’une telle position publique des éluEs locaux enverrait un message clair à Vincent Chiara. Mais le quartier l’attend toujours.

À l’inverse du dossier Turcot, les éluEs ne peuvent pas renvoyer la responsabilité de la décision au gouvernement du Québec. Vincent Chiara a besoin d’un changement de zonage pour réaliser ses projets et celui-ci ne peut venir que de l’arrondissement.

Si les résidentEs de Saint-Henri n’ont pas eu beaucoup de pression à mettre sur le conseil d’arrondissement pour avoir un soutien sans équivoque, il semble en être tout autrement pour le dossier du CN, au moins jusqu’à maintenant.

Il ne fait aucun doute que l’incertitude qui plane concernant les intentions des éluEs appelle à la plus grande vigilance citoyenne.

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