Faut-il brûler des condos?

[ Un billet repris des St-Henri Chronicles ]

Samedi 2 octobre 2010

Mise à part les lourds risques de peines pénales, nous ne croyons pas qu'une telle stratégie soit efficace sur le plan politique. Mais nous pouvons comprendre la colère qui amène certains de nos voisins d'exprimer ce désir.

un nouveau projet au coin de Notre-Dame et Ste-Marguerite dans St-Henri

Le rouleau-compresseur de l'embourgeoisement s'avance inexorablement, avec la pleine collaboration et complicité des pouvoirs publics. Permis de construction et changements de zonage accordés sans retenue, terrains publics vendus (ou carrément cédés) à des promoteurs privés à des prix dérisoires, financement inadéquat pour la construction de logement social - l'État se promène allègrement avec le Capital, main à la main, piétinant avec une insouciance désolante les quartiers populaires.

Voilà pourquoi les comités logement, tels que le POPIR et le RIL, proposent un autre moyen pour contrer l'embourgeoisement du Sud-Ouest. Au lieu de faciliter l'accaparement du reste des terrains disponibles pour construction dans le Sud-Ouest par le secteur privé, la Ville devrait constituait une réserve foncière. Une réserve de terrains mise à l'abri de la spéculation et du développement privé - une façon de garantir que ces terrains seraient éventuellement mis au bénéfice de toute la communauté.

Une stratégie peut-être moins spectaculaire que des cocktails molotov, certes, mais néanmoins un avenue, oui, plus réaliste. À la Ville donc d'évaluer si elle croit que les revenus supplémentaires qu'elle gagne grâce aux nouveaux développements privés valent les risques pour la paix sociale qui se manifestent avec plus en plus de force...



Publié par St-Henri Chronicles à l'adresse 13:49
Libellés : gentrification, logement, POPIR, réserve foncière