Tiré du site du Centre social autogéré

Pointe-Saint-Charles, le 4 novembre 2010 - À l’occasion de la séance publique du conseil d’arrondissement, le Centre social autogéré (CSA) de Pointe-Saint-Charles avait organisé une manifestation/spectacle afin de continuer la pression exercée par l’ensemble des intervenants de Pointe-Saint-Charles (entre autre la Table Action-Gardien et le Comité 7 à Nous) sur le maire, les élu.e.s et le propriétaire des terrains. L’enjeu : faire en sorte que le bâtiment no. 7 des anciens terrains du CN soit cédé gratuitement à la communauté. L’événement se tenait sous le thème « On est tanné.e.s d’être dans la rue, pressons l’citron », thème qui fait référence au fait le que CSA tient depuis presque 4 ans ses activités de manière itinérante dans le quartier Pointe-Saint-Charles.

Entre 100 et 125 personnes sont venues participer à l’événement dans le stationnement de la mairie. Au moment le plus fort environ 80 personnes s’étaient massées devant la scène, soupe ou café en main. Lorsque la salle du conseil fut accessible pour la période de questions, plusieurs personnes sont allées assister à la séance du conseil et poser des questions. Par la suite, et petit à petit, de nouveaux arrivants sont venus regonfler la manif et assister au spectacle.

Norman Nawrocki, chargé de réchauffer la foule, avait composé pour l’occasion une chanson à répondre en utilisant les textes de revendications du CSA. Il a ensuite accompagné brièvement la chorale libertaire de Pointe-Saint-Charles avec son violon et avec Hélène-Élise Blais au clavier. La chorale a soulevé l’enthousiasme avec ses chansons Résistance et Au chant de la révolte. Entre chaque numéro, une animation impliquant certains acteurs de la lutte présentés sous un costume de citron (le maire Dorais, l’ancienne mairesse Jacqueline Montpetit et le proprio des terrains Vincent Chiara) rappelait les enjeux de cette lutte.

Vincent Chiara en citron

Le duo jazz Gab et Félix

Jean-François Lessard

La chorale, la fanfare et le feu

Pendant que se déroulait ce joyeux rassemblement populaire à l’extérieur, la salle du conseil était bondée de citoyen.ne.s dont une bonne partie était là pour poser des questions sur le redéveloppement des anciens terrains du CN (voir le compte-rendu du conseil). Le maire, pressé de toutes part, a dû se mouiller un peu et affirmer qu’il allait faire tout en son possible pour assurer la cession gratuite du bâtiment à la communauté. La conseillère d’arrondissement Sophie Thiébaut est aussi entrée dans la danse en réitérant son appui aux revendications du Comité 7 à nous et en encourageant le maire à bouger sur celles-ci.

Avec les dernières avancées autour de la signature de l’accord de développement entre toutes les parties intéressées, force est d’avouer que le propriétaire (Vincent Chiara à travers la compagnie Les Cours Pointe-Saint-Charles) est de plus en plus seul dans son coin. Il a été sommé par les élu.e.s de s’entendre avec le CN (pour l’entrée par l’arrière du site), le RESO (pour l’entente sur l’emploi local) et la Fonderie Darling (pour la signature d’un bail gratuit de 5 ans pour le Bâtiment no. 7) d’ici la fin novembre, sinon la signature de l’accord sera retardée.

Pour les acteurs du quartier la soirée est donc un succès : presque toutes leurs demandes ont finalement été intégrées à cet accord de développement complexe qui est en négociation depuis un an. Avec les dernières déclarations du maire – faire tout en son pouvoir pour inclure la cession gratuite du bâtiment no. 7 -, la balle est dans le camp du propriétaire qui doit maintenant prouver sa bonne volonté.

La lutte se poursuit vendredi le 5 novembre avec la tenue d’un autre rassemblement organisé par le Comité 7 à nous, cette fois-ci directement en face du Bâtiment no. 7 au coin des rues Le Ber et Ste-Madeleine, à partir de 19h. Le rassemblement incluse des performances artistiques sur place et sera suivi d’une marche jusqu’à la vieille banque (1900 Wellington), où d’autres prestations artistiques et discours sont prévus. Plus de détails à Soirée 7 à nous le 5 novembre.

Revue de presse

Le Centre social autogéré met de la pression pour la cession du bâtiment 7 des anciens ateliers du CN (La Voix Pop)