Murale - Quelques éléments de contexte

De l'action directe pour un projet de quartier





Ce mur est considéré une nuisance publique depuis très longtemps et plusieurs tentatives depuis 20 ans d'y créer une murale n'ont pas aboutie, le propriétaire restant intraitable.


Dans ses recommandations pour améliorer la qualité de vie dans le quartier, l’Opération populaire d’aménagement (OPA) cible ce mur et propose notamment d'y réaliser une murale ou de le verdir avec des vignes.




En juin 2006, la Pointe libertaire en collaboration avec l'OPA réalisent un premier dessin représentant la poursuite de la piste cyclable de la rue Liverpool à travers le mur. C'est une revendication de l'OPA afin de rendre plus sécuritaire la piste cyclable. Le même jour une pancarte expliquant l'enjeu de la piste cyclable était posé près du viaduc. L'OPA et la Pointe libertaire avaient averti quelques jours plus tôt les autorités municipales pour leur signifier leur intention de sécuriser eux-mêmes la piste cyclable si la ville ne le faisait pas rapidement. La pancarte et le dessin en trompe-l'oeil faisaient partie de la pression exercée sur la ville. (La ville a d'ailleurs sécurisé la piste une dizaine de jours plus tard)




Ce dessin fait l'unanimité depuis sa création: des dizaines de remerciements et compliments ont été reçus. De plus, il est peu "tagué" depuis quatre ans. Chaque fois il a été restauré, souvent par des habitant.e.s des alentours.


Quelques mois après sa réalisation, le 10 septembre 2006, deux membres de la Pointe libertaire réalisaient, en plein jour, sans se cacher et à l'aide de stencils, un second dessin représentant la chaine de l'évolution humaine, du singe jusqu'à l'Homo Cyclus, l'humain cycliste, avec les mots Évolution - Révolution - Vélorution écrit dessous. Les deux personnes furent arrêtées par la police, les stencils confisqués et détruits.




Le 12 septembre 2006, M. Daniel Inostroza, artiste résident de PSC, réalisait en compagnie d'un copain un troisième dessin, inspiré de peintures mayas. M. Inostroza fut aussi arrêté par la police.


Les trois personnes furent accusées de 'méfait de plus de 5000$' pour avoir détruit ou détérioré intentionnellement un bien. Les trois accuséEs ont joint leurs dossiers et se sont représentés eux-mêmes en Cour Municipale pour toutes les procédures.


Parallèlement au processus judiciaire, ils et elle ont entamé des négociations avec le propriétaire du lieu (le CN) afin de pouvoir réaliser une murale sur l'entièreté du mur. Les négociations se sont déroulées avec Mme Julie Sénécal, directrice des affaires publiques et gouvernementales du CN.


Début mars 2009, une entente était près d'être signée, mais le procès était prévu pour le 9 mars. Le procureur de la poursuite a accepté de reporter le procès d’un mois afin d’attendre la signature du contrat. Le matin du 6 avril, l’entente étant signée, le procureur laisse tomber les accusations après quelques minutes de négociation avec les accuséEs.


Depuis lors, une entente existe donc entre le collectif La Pointe d'Art et le Canadien National pour réaliser et entretenir par la suite une murale sur l'entièreté du mur, de la rue Hibernia à la rue Liverpool.


La Pointe d'Art a commencé à mobiliser des artistes et des citoyen.ne.s du quartier le 15 novembre 2010. L'échéancier provisoire du projet vise une réalisation de la murale durant l'été ou l'automne 2011.


Notes importantes

Ce projet n'est pas un projet du CN.

Ce projet n'est pas financé ou commandité par le CN.

Ce projet ne vise pas à faire la promotion du CN.

En fait, il s'agit d'un projet-pilote accepté par la compagnie pour tenter d'améliorer son image à travers le Canada.

Pour votre propre sécurité nous ne vous recommandons pas d'aller peindre ou graffiter ce mur sans autorisation. L'entente vise le collectif La Pointe d'Art. Contactez-nous pour vous impliquer: lapointelibertaire@yahoo.ca