Agence de presse libre de la Pointe - 28 février 2011.

Le Conseil des Aînées de Pointe-Saint-Charles, un groupe qui travaille à l’amélioration la qualité de vie des aînéEs du quartier, est en voie de réaliser le projet d’habitation qu’il a initié voilà 4 ou 5 ans.

En effet, la Cité des bâtisseurs de Pointe-Saint-Charles, c’est le nom de l’organisme sans but lucratif (OSBL), ira en soumission pour la construction du bâtiment de 115 logements, au coin des rues Richmond et Centre. (On voit ici le terrain au moment des travaux de dépollution)

Les embûches ont été nombreuses

D’abord, rappelons que le projet fait partie des 15 % de logement social obtenu via la politique d’inclusion du logement social de la Ville de Montréal. Ainsi, El AD, un grand propriétaire capitaliste israélien, a dû céder un terrain et le décontaminer dans le cadre du projet Nordelec. Ce n’est que tout récemment que la cession du terrain a été conclue après d’interminables pourparlers.

Dans le projet de construction comme tel, il était prévu l’installation de panneaux solaires pour améliorer le rendement énergétique du bâtiment. Mais des « chichis » venant de la réglementation municipale ont forcé l’abandon de cette nouveauté.

Enfin, et non le moindre, seulement 58 logements seront subventionnés dans le programme Accès-logis. Pour les 57 autres, ce sera la valeur marchande qui fera office de coût du loyer, un véritable scandale. Ce qui veut dire un vrai problème pour trouver des locataires du quartier ou des alentours qui peuvent se payer le loyer. Ce qui pourrait entraîner des problèmes financiers à moyen terme pour la Cité des bâtisseurs. Cet aspect apparaît tellement sérieux que la Société d’habitation du Québec (SHQ), qui gère le programme au nom du gouvernement, a mis un moratoire sur le développement de ce type de projets.

L’Agence de presse libre a la solution toute trouvée ! Il suffit d’augmenter le soutien financier gouvernemental pour permettre à ceux et celles qui en ont besoin de pouvoir payer la facture.

Enfin, il faut féliciter le petit groupe de personnes, dont plusieurs militent dans le quartier depuis des décennies, qui n’a pas cessé de croire qu’un tel projet était possible et qui continue de manifester une belle ténacité pour que les aînéEs du quartier trouvent à se loger dans leur milieu de vie.