Il y a dix ans, l'ouverture du Squat Overdale

Un communiqué du Centre Social Autogéré:

Il y a dix ans, l'ouverture du Squat Overdale

Le 27 juillet 2001, quelques centaines de militant.e.s sociaux de divers horizons, à l'appel du Comité des Sans-Emploi Montréal-Centre, ont pris possession d'un immeuble abandonné de l'ilôt Overdale. Sans demander la permission à personne, ils et elles ont tenté d'en faire un milieu de vie basé sur la coopération, la résistance et la liberté, le tout dans une perspective de lutte contre la gentrification et la reprise des espaces d'habitation. Quelques mois plus tard, après tant d'efforts, un déménagement, de multiples assemblées et d'inévitables conflits, l'initiative fut sabotée et réprimée par le Maire Bourque et le SPVM.

Cependant, l'ouverture de ce squat a laissé une marque profonde sur le climat politique. Toute une génération de la gauche radicale a témoigné du champ des possibilités qu'offre l'action directe quand elle est ciblée et organisée. Dans l'année suivante, des initiatives semblables ont vu le jour à Québec, Ottawa, Toronto et ailleurs. Tout le mouvement pour le logement social a repris (sous différentes formes) la tactique. Il est maintenant entendu que pour atteindre ses objectifs on ne doit pas seulement demander ou exiger; nous pouvons reprendre, occuper et squatter.

Le projet du Centre Social Autogéré de Pointe St-Charles s'inscrit dans cette tradition de lutte acharnée pour la mise-sur-pied d'espaces de vie qui sont en rupture avec la logique du profit. Nous saluons et reconnaissons l'importance de ce qui a été accompli il y a 10 ans par le Comité des Sans-Emploi et l'ensemble des squatteurs.euses d'Overdale et de Préfontaine. En 2009, nous avons tenté, en vain, d'occuper la manufacture de Seracon sur la rue St-Patrick. Depuis, nous n'avons jamais baissé les bras et continuons de construire un rapport de force dans le quartier au bénéfice de la reprise du Bâtiment 7 pour les besoins de notre communauté.

Un centre social autogéré verra le jour prochainement à Montréal. Soyez-en certain.e.s. Les efforts du passé, les exigences présentes et notre vision du futur sont garants de son succès. Il n'y a certainement pas de recette magique, mais en s'armant de solidarité et de combativité nous faisons déjà un grand pas vers nos victoires. De l'autogestion de la lutte, nous pouvons passer à l'autogestion des espaces et ultimement à l'autogestion généralisée.

-Le projet du Centre Social Autogéré

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