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Le Sud-Ouest récompensé pour l'apaisement de la circulation ?Par l'Agence de presse libre de la Pointe - 16 décembre 2011. Quelques mesures innovantes et il n'en fallait pas plus pour que l’arrondissement Sud-Ouest reçoive le mois dernier un prix du Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) pour les « mesures d’apaisement de la circulation à grand déploiement ». Le CRE – Montréal affirme entre autres que « le Sud-Ouest fait preuve d’innovation en étant le premier arrondissement sur l’île de Montréal à introduire des balises à mi-traversée. » C'est dire combien la Ville et l'ensemble des arrondissements à Montréal traîne la patte pour faire de ses quartiers des lieux conviviaux. Un "Woonerf" - intéressant projet de reverdissement dans le quartier St-Henri, que vous pouvez consulter sur le site de l'arrondissement. Disons d’abord que les mesures déployées par l’arrondissement sont utiles et vont dans un sens tout à fait positif. Comparé au complet laisser-faire de l’ancienne mairesse Jacqueline Montpetit, les éluEs du Sud-Ouest ont pris à cœur les constantes pressions de plusieurs groupes de résident-e-s depuis des années visant l’amélioration de la sécurité citoyenne. Malgré le succès de ces actions, des trous importants demeurent dans le portrait. Pour l’arrondissement, les mesures d’apaisement font partie d’une « stratégie visant à sécuriser ses rues ». Pour le CRE – Montréal les mesures sont le « défi d’améliorer de façon significative la sécurité des usagers de la route ». Le hic c’est qu’il n’y a pas de vision globale, c'est-à-dire une « politique d’apaisement de la circulation » (à que nous sachions) avec des objectifs et des cibles à atteindre, les manières d’y parvenir, une stratégie d’éducation et de mobilisation, des évaluations cycliques, etc. Avec une politique, la vision de l’arrondissement aurait pu être débattue autour d’une consultation publique, et ce sans retarder inutilement la mise en œuvre des quelques mesures déjà utilisées. On aurait pu débattre alors d’enjeux entre une vision de développement durable et une vision écologiste d’une politiquer des mesures d’apaisement. La stratégie actuelle, dont on ne connaît pas les tenants et aboutissants, déployée par les éluEs pourrait être modifiée par des évaluations dont on ne connaît pas la nature et imposée aux résident-e-s sans que ceux-ci puissent évaluer le pour et le contre. En vérité, tout ça manque de rigueur. On en a eu une preuve au dernier conseil d’arrondissement de décembre 2011, lorsque la conseillère Huguette Roy a annoncé que les mesures déployées par l’arrondissement avaient résulté en une diminution de 31% des accidents de piétons. Mais elle n’a pas fourni de chiffres et un rapport. On doit croire madame Roy sur parole. Nous comprenons que l’ensemble des mesures actuelles s’inscrit dans la vision du développement durable de l’arrondissement. Mais, nous le répétons, la construction de cette vision de développement durable se fait au jour le jour sans référer à des critères précis nous permettant d’évaluer la portée de ces 2 mots utilisés à outrance par certain-e-s élu-e-s. Loin d'une vision écologiste (Rue verte à San francisco) Nous pouvons remarquer dans la stratégie de l’arrondissement Sud-Ouest l’absence de questionnement au sujet de l’envahissement de l’auto dans nos rues. Pourtant à l’heure où la diminution du nombre d’autos dans les rues des quartiers du Sud-Ouest devrait déjà être une préoccupation les politiques et réglementations de l’arrondissement et de la Ville continuent de soutenir l’accroissement du parc automobile. Une politique d’apaisement de la circulation plus conséquente basé sur une diminution de la présence automobile obligerait à réfléchir sur l’offre du transport public et l’organisation des transports actifs. Les perspectives pourraient être nombreuses : * lutte à la fois contre la pollution et pour l’amélioration de la santé, sachant que le transport est responsable de 43% des gaz à effet de serre (GES) et qu’au-delà de 1500 personnes meurent chaque année à Montréal de la pollution; Toutes ces propositions pourraient n'être qu'une liste d'épicerie si elles ne sont pas visualisées et intégrées dans une vision globale. Ce sera sans doute aux résident-e-s organisés des quartiers d'avancer vers un tel changement. chroniques politiques | transport | 523 lectures
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