Cyclistes, bureaucratie et volonté politique

Par l'Agence de presse libre de la Pointe - 12 avril 2012

S’il existe une priorité ou une attention particulière pour les cyclistes et les piétons dans le Sud-Ouest, ont ne la voit pas beaucoup. Prenons l’exemple de la piste cyclable qui traverse la Pointe du nord au sud .

À l’automne, à la date de « fermeture » de la piste cyclable le 15 novembre, les bornes de sécurité de la piste sont enlevées la journée même, au plus tard. Très bonne synchronisation. "On voit ici que les bornes de sécurité sont absentes en ce jour d'avril 2012"

À penser qu’on a hâte à l’arrondissement de se débarrasser de cet espace pour le redonner à l’auto.

Lorsque revient le printemps, là c’est une autre paire de manches. Nous sommes au 12 avril, la neige a depuis longtemps disparue et les bornes de sécurité ne sont toujours pas installées. Bizarre la synchronisation n’y est plus.

D’autre part, on ne compte plus les trottoirs fermés à la va comme je te pousse lorsque des promoteurs de condos s’activent, poussant les piétons à des manœuvres parfois périlleuses pour contourner les obstacles. (Ici sur la photo, le promoteur a décidé que le trottoir lui appartenait)

Pourquoi cela ? Parce que nous sommes toujours dans une culture « du char ». Les quelques efforts déployés pour donner aux piétons, aux cyclistes et globalement aux transports actifs et alternatifs la place qui devraient leur revenir est noyée dans la priorité, non dite, qu’on accorde à l’automobile dans l’aménagement urbain.

Même si nous sommes encore à des lunes d’une véritable stratégie d’aménagement urbain qui donnerait une réelle priorité aux transports actifs, les autorités municipales pourraient au moins faire l’effort de respecter les maigres espaces publics qui ne sont pas accaparés par l’automobile.

Y-a-t-il une volonté politique au volant ?