Terrains du CN: l'immobilisme de la Ville fait face à un ultimatum populaire

Par l'Agence de presse libre de la Pointe - 20 juin 2012.

Il semble que la patience du Collectif 7 à nous et de nombreux supporteurs a atteint ses limites. Tout indique que des militant-e-s se préparent à faire des "interventions dérangeantes" à la fin de l'été visant à forcer les autorités municipales à approuver formellement l'entente dee développement local, même si celui-ci reste insatisfaisant au goût de plusieurs.

En rouge sur l'affiche qui a été lu devant le conseil de ville:

Il est annoncé aujourd’hui:

Que si l'accord de développement n’est pas adopté par la Ville de Montréal en date du Conseil de Ville de septembre 2012, les membres du Collectif 7 à Nous et de la Table Action-Gardien envisageront tous les moyens de pression à leur disposition afin d’attirer l'attention publique sur le dossier des Terrains du CN à Pointe-Saint-Charles.

Voici le communiqué de presse émit par le Collectif 7 à Nous.

Mardi le 19 juin 2012 – Plus de 75 personnes ont participé au pique-nique populaire et à l'ultimatum lancé au Conseil de Ville de Montréal hier, à l'invitation de la Table de concertation communautaire Action-Gardien et du Collectif 7 à nous. L'ultimatum vise à ce que la ville de Montréal adopte l'accord de développement des terrains du CN au plus tard en septembre 2012, sans quoi ces acteurs envisageront tous les moyens à leur disposition pour attirer l'attention publique sur ce dossier. En effet, depuis plus d’un an, la signature est suspendue pour des raisons inconnues.

Trois interventions ont été faites dans ce sens lors de la période de questions du public au Conseil municipal d’hier. Karine Triollet, coordonnatrice d'Action-Gardien, a demandé des précisions sur le processus d'adoption, alors que tous les acteurs locaux impliqués dans le redéveloppement des terrains du CN sont maintenus dans le noir par la Ville depuis déjà plusieurs mois. Marcel Sévigny, au nom du Collectif 7 à nous, a ensuite lu l'ultimatum au Conseil de Ville. Précédemment, Guy Biron, vice-président au développement stratégique au RÉSO, avait présenté la lettre ouverte au maire publiée le 11 juin dernier et cosignée par le RIL, le RÉSO, Action-Gardien et le Collectif 7 à nous. « Chaque groupe impliqué dans le redéveloppement des terrains du CN ne porte pas nécessairement l'ultimatum, mais tous se questionnent sur les raisons du blocage du projet et en demandent l'adoption rapide », explique Karine Triollet.

Les réponses données à ces trois intervenants par Michael Appelbaum ont été des plus ambiguës. D'une part, il semblerait que le projet n'ait pas encore passé certaines étapes de contrôle et de vérification; d'autre part, il a également été mentionné que le promoteur refuserait certaines des exigences de la Ville. « Et pourtant, toutes les rumeurs nous indiquent que le promoteur a accepté les derniers points en litige depuis plusieurs mois déjà. Il est clair pour nous que la Ville ne veut pas nous donner l'heure juste sur ce qui se trame réellement entre elle et le Groupe Mach », analyse Marcel Sévigny, également membre du Centre social autogéré.

Cela fait exactement un an que cet accord aurait dû être signé à la Ville de Montréal, après plus de 3 années de négociations entre les acteurs impliqués, 2 consultations publiques de l’OCPM et 8 années de propositions et revendications populaires. Les conséquences du report du projet de redéveloppement des terrains du CN sont tangibles pour la population de Pointe-Saint-Charles : tous les projets portés pas les acteurs locaux sont actuellement bloqués, qu'il s'agisse des 25% de logements sociaux inclus dans le projet ou des nombreux projets des Ateliers 7 à nous. « Une communauté au complet est prête à se mettre en branle, mais malheureusement, elle est victime d'un certain immobilisme; l'état du Bâtiment 7 se dégrade à vue d'œil, on a du financement pour le sécuriser et faire les études nécessaires et pourtant, l'accès nous est refusé », s'indigne Judith Cayer, chargée de projets au Collectif 7 à nous.