Terrains du CN : le bal des tapes dans l'dos

- 18 octobre 2012 -
Depuis deux jours, le bal des tapes dans l'dos est ouvert concernant l'adoption prochaine de l'accord de développement sur les terrains du CN. Après le Comité exécutif de la ville et l'ineffable Michael Applebaum (celui qui ne veut pas que "les fous de la Pointe" viennent lui gâcher sa prochaine campagne électorale), voilà que le parti Vision Montréal se lance des fleurs et se trouve bon. La cheffe du parti semble oublier ce faisant qu'on a dû botter des culs assez souvent pour que les éluEs locaux nous appuient dans notre lutte pour le bâtiment 7. M'enfin, la mémoire est une faculté sélective, n'est-ce pas?

Et Action-Gardien, pour ne pas être en reste, y va de son petit mot pour dire: nous aussi on est hot!, ce en quoi ils ont raison.

Dans cette lutte encore à analyser, une dimension nous semble importante: l'alliance entre le communautaire, l'artistique et l'anarchiste, une stratégie de diversité des tactiques qui a, ben oui, porté fruit. Extrait du communiqué d'Action-Gardien:

Une autre grande victoire est la cession gratuite du Bâtiment 7 à la communauté, grâce aux intenses pressions et négociations menées par le Collectif 7 à Nous. Alliance inusitée des milieux artistique, communautaire, libertaire et de l’économie sociale, le collectif vise à installer dans le bâtiment de 90 000 pc2 des ateliers d’artistes, un café-bar alternatif, de l’agriculture urbaine, des services de proximité, des espaces de production. Ce bâtiment sera le seul des anciens ateliers du CN à être réapproprié par la collectivité.

Marco Silvestro
Agence de presse libre de la Pointe.

Redéveloppement des anciens terrains du CN : 9 ans de mobilisation citoyenne, des gains pour Pointe-Saint-Charles

Montréal – le 18 octobre 2012. La Table de concertation communautaire Action-Gardien se réjouit qu’enfin l’accord de développement des anciens terrains du CN à Pointe-Saint-Charles soit adopté lors du conseil de ville du 22 octobre.

Depuis près de 9 ans, suite à la fermeture d’Alstom, le quartier se mobilise sans relâche pour que cet immense site historique de 35 hectares soit redéveloppé en réponse aux besoins locaux et selon une vision d’ensemble, incluant emplois, logements, équipements et espaces verts, services de proximité, art et culture.

Loin d’être des immobilistes, les forces vives de Pointe-Saint-Charles se sont au contraire retroussé les manches pour être partie-prenante de l’avenir du site. Et ce malgré la vente des terrains à 1 $ au groupe Mach en 2006, alors que la communauté demandait pourtant aux pouvoirs publics de s’en porter acquéreur pour en planifier le développement.

Des victoires pour le quartier, des erreurs évitées

Groupes communautaires et citoyens ont utilisé tous les moyens à leur disposition : développement de propositions citoyennes, participation active aux consultations de l’OCPM, sessions de travail avec les élus et les fonctionnaires, négociations avec les promoteurs, manifestations et pressions pour faire entendre et prendre en compte les demandes du milieu.

Selon Karine Triollet de la Table Action-Gardien, le pari est en grande partie réussi. « Certes, des compromis ont dû être faits, et nous sommes loin du projet urbain imaginé par les citoyens. Mais les mobilisations ont porté fuit, avec l’obtention de gains majeurs pour le quartier et l’abandon d’éléments très contestés du projet du propriétaire».

Les 25% de logements sociaux, environ 210 unités, sont attendus avec impatience et soulagement pour combler une partie des nombreux besoins, souligne Evelyne Lemaire du Regroupement Information Logement. Même si l’objectif de 40% n’a pas été atteint, nous sommes tout de même au-delà de la stratégie d’inclusion qui prévoit 15 %. »

Nous avons dû nous battre pour sauvegarder le parc de la Congrégation que le propriétaire voulait démolir pour en faire une voie de camionnage, s’indigne Nathacha Alexandroff de la Société
d’histoire et de l’Opération populaire d’aménagement. Nous avons finalement obtenu un nouvel accès pour détourner les camions loin des rues résidentielles.

Une autre grande victoire est la cession gratuite du Bâtiment 7 à la communauté, grâce aux intenses pressions et négociations menées par le Collectif 7 à Nous. Alliance inusitée des milieux
artistique, communautaire, libertaire et de l’économie sociale, le collectif vise à installer dans le bâtiment de 90 000 pc2 des ateliers d’artistes, un café-bar alternatif, de l’agriculture urbaine, des services de proximité, des espaces de production. Ce bâtiment sera le seul des anciens ateliers du CN à être réapproprié par la collectivité.

La table de quartier a revendiqué une limitation des usages industriels permis, pour une meilleure cohabitation avec les zones résidentielles. De son côté, le RÉSO a signé avec l’AMT une entente en vue d’un centre de formation pour préparer la population du sud-ouest aux métiers créés pour le futur site d’entretien ferroviaire.

Les citoyens, des acteurs incontournables

Pour Donald Nolet, du Carrefour d’éducation populaire, « un pas en avant a été franchi concernant les processus démocratiques. Même si les groupes communautaires et les résidants ont dû batailler fort pour se faire reconnaître comme des acteurs à part entière de toutes les étapes menant à l’adoption du projet, la démarche a été plus inclusive et transparente que pour bien des projets négociés derrière des portes closes. »

Ainsi, les consultations de l’OCPM en amont du projet privé et la mise en place par l’Arrondissement d’un comité de suivi réunissant les acteurs privés et communautaires sont deux initiatives novatrices à reconduire et bonifier. La Table Action-Gardien tient par ailleurs à souligner l’adhésion de l’Arrondissement aux demandes incontournables de la communauté, notamment en rendant l’adoption du projet d’ensemble conditionnelle à des ententes entre le propriétaire et les acteurs locaux.

Un juste retour à la communauté

Pour John Bradley de la Clinique communautaire, « les promoteurs privés n’arrivent pas en terrain vierge. Ils s’implantent dans un milieu habité dont ils tirent profit. Les ateliers du CN font partie de l’histoire et du patrimoine du quartier, les gens de la Pointe y ont travaillé de nombreuses années.

C’est donc un juste retour que le propriétaire actuel et les promoteurs contribuent à améliorer les conditions de vie des résidents, plutôt que de les aggraver.» La logique actuelle du développement de Montréal est axée sur le marché privé immobilier plutôt qu’en réponse aux besoins locaux de la majorité de la population. À Pointe-Saint-Charles, un quartier soumis à de fortes pressions urbaines, les acteurs communautaires militent constamment
pour renverser cette tendance et relancer le débat public : comment on développe la ville, pour qui, avec qui ?

La mobilisation entourant le redéveloppement des friches industrielles du CN a été de longue haleine, avec de multiples rebondissements. Il a fallu faire preuve de ténacité et de persévérance, mais au bout du compte, les actions collectives et l’apport de différents acteurs ont permis d’influencer fortement le projet finalement adopté. Cela illustre les gains collectifs obtenus quand des citoyens prennent leur place dans la définition de leur ville et de leur quartier.

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Source :
Karine Triollet
Pour le comité aménagement
de la Table de concertation communautaire Action-Gardien
514-509-0795 – Cell : 514-441-7989
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Anciens Ateliers du CN de Pointe-Saint-Charles - « Un accord qui répond aux attentes de la communauté » - Vision Montréal

MONTRÉAL, le 16 oct. 2012 /CNW Telbec/ - « Vision Montréal se réjouit de l'adoption prochaine d'un nouvel accord de développement entre la Ville et Les Cours Pointe-Saint-Charles Inc. pour le développement et la revitalisation des anciens Ateliers du CN de Pointe-Saint-Charles », a déclaré Mme Louise Harel, chef de l'Opposition officielle et chef de Vision Montréal.

Un témoin de l'engagement concerté des élus de Vision Montréal dans le Sud-Ouest

Le développement des anciens Ateliers du CN fait l'objet d'une attention et d'efforts soutenus depuis la campagne électorale en 2009, durant laquelle Vision Montréal a participé aux consultations de l'Office de consultation de Montréal. L'accord de développement répond aux grands principes directeurs développés par l'équipe du maire de l'arrondissement du Sud-Ouest, M. Benoît Dorais, pour l'encadrement des grands projets. Ces principes sont inspirés de valeurs comme le respect de la qualité de vie, la vie communautaire, l'esthétisme, la famille, la démocratie et l'écologie.

« Nous pouvons aujourd'hui célébrer les efforts concertés de l'administration de Vision Montréal dans le Sud-Ouest et du milieu dans la mise en œuvre d'un projet exemplaire qui inclut plusieurs bénéfices pour la communauté », a poursuivi Madame Harel. « Je tiens à saluer les citoyens et les groupes qui ont persévéré à partager leur vision audacieuse pour l'aménagement du secteur, une vision partagée que l'administration de benoit Dorais a su porter au sein de la Ville de Montréal. Une des plus-values de ce projet est sans conteste la participation soutenue des citoyens », a-t-elle ajouté.

Un projet arrimé à son milieu

« La mixité du projet de redéveloppement et de mise en valeur viendra dynamiser le quartier de Pointe-Saint-Charles. Le désenclavement du site par la rue Marc-Cantin et les mesures d'apaisement de la circulation, l'établissement d'un pôle d'emploi, l'ajout de 825 logements, d'un jardin communautaire et le recyclage du bâtiment Numéro 7 constituent des atouts inestimables pour le quartier. Nous sommes fiers de dire que nous avons pu rassembler plusieurs des facteurs de réussite d'une collectivité viable, à l'image des valeurs et des besoins de la communauté » a poursuivi Mme Véronique Fournier, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'urbanisme.

« Décidément, cet accord de développement illustre bien le type d'urbanisme qui est préconisé par les élus de Vision Montréal : concerté, intégré, solidaire et durable. Il s'illustre comme une bonne pratique pouvant guider la réalisation de grands projets à Montréal » a conclu Mme Harel.

SOURCE : VILLE DE MONTREAL - CABINET DE LA CHEF DE L'OPPOSITION OFFICIELLE
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