When Justice Fails, Stop the Rails

"There’s only two ways to deal with white people, to have an effective resolution of the issues. You either pick up a gun and deal with the issue, or you stand between the white man and his money. On June 29, we’re going to stand between the white man and his money."

-- Terrence Nelson of the Roseau River First Nation in Manitoba

Photo of rail blockade by the Mohawks of the Bay of Quinte in Eastern Ontario.


In response to the recent blockade of the CN Rail Line between Montreal and Toronto by the Mohawks of the Bay of Quinte, CN has decided to sue the Mohawks for over $100 million.

Here’s a great response -- “Railways and Colonialism�? -- that proposes targeting CN’s corporate headquarters in Montreal for protest.

Terrence Nelson of the Roseau River First Nation south of Winnipeg is taking the blockade threat beyond Eastern Ontario, to Western Canada, if native land claims are not resolved. In his words:

“There’s only two ways to deal with white people, to have an effective resolution of the issues. You either pick up a gun and deal with the issue, or you stand between the white man and his money. On June 29, we’re going to stand between the white man and his money.�?

Nelson’s quote is from a CBC National News TV Report. The same report refers to a “step by step guide to sabotage the country’s rail lines.�? They’re referring to a video by the “railway ties collective.�? Their communiqué was posted on infoshop.org

According to Jim Prentice, the federal Minister of Indian Affairs�? “This kind of a video is irresponsible, it’s unacceptable, it endangers people’s lives.�?

To state the obvious: more to come.

-- JBS.

Source: No One is Illegal - Montreal



Revendications territoriales
Des autochtones de partout au pays planifient des blocages de voies ferrées

Alec Castonguay
Le Devoir
mercredi 16 mai 2007, p. a3

Mécontents que les besoins des autochtones ne soient pas pris en considération à Ottawa, certains chefs des Premières Nations promettent des coups d'éclat cet été. Au menu: blocage de routes et de voies ferrées. Si pour l'instant rien n'est prévu au Québec, Le Devoir a appris que la frustration est si généralisée au pays que l'assemblée extraordinaire des chefs des Premières Nations a approuvé une résolution qui apporte son soutien au blocage d'une voie ferrée du CN le 29 juin au Manitoba.

Ottawa - D'un bout à l'autre du pays, les chefs autochtones en ont assez de se sentir ignorés par le gouvernement fédéral, et ils comptent bien se faire entendre le 29 juin prochain à l'occasion d'une grande manifestation à Ottawa. La colère de plusieurs chefs des Premières Nations pourrait d'ailleurs dégénérer dans les jours suivants, puisque certains, à bout de patience, entendent bloquer des voies ferrées ou des routes pour faire bouger les dossiers.

L'une des actions de désobéissance civile prévue cet été consiste à bloquer une voie ferrée du Canadien National (CN) le 29 juin prochain, le jour de la manifestation. Cette action, qui doit débuter à 16h et se terminer 24 heures plus tard, n'est pas le fruit d'un mouvement isolé. Même si ce geste est piloté par Terry Nelson, le chef de la première nation Anishinabe de Roseau River, au Manitoba, Le Devoir a appris qu'une assemblée extraordinaire des chefs des Premières Nations - l'instance qui représente tous les autochtones au pays - a approuvé cette action le 7 décembre dernier, à Ottawa. Un geste qui démontre bien que la grogne atteint les hautes sphères du mouvement autochtone.

La résolution 55 a été approuvée par une assemblée extraordinaire, qui peut réunir parfois jusqu'à 600 chefs autochtones. Il était impossible hier de savoir combien de chefs étaient présents, mais le faible nombre de votes contre la résolution (à peine 6) démontre un fort appui. Le texte de la résolution n'annonce pas uniquement le blocage de la voie ferrée, il demande aussi à l'Assemblée des Premières Nations (APN) d'apporter son soutien à la journée de protestation, notamment avec la mise sur pied d'un «comité de planification chargé d'étudier certaines questions cruciales telles que les relations avec les médias, les avis juridiques et la sécurité du public en général».

En entrevue avec Le Devoir, Ghislain Picard, le chef régional pour le Québec et le Labrador de l'APN, a confirmé que la grogne est de plus en plus généralisée. «Des leaders veulent encourager la désobéissance civile, les actions plus fermes et plus radicales, dit-il. D'autres leaders veulent continuer le dialogue et les discussions, mais ils commencent à être à court d'arguments.» Selon M. Picard, le mot «frustration» n'est pas assez fort pour décrire le sentiment qui règne dans les communautés autochtones du pays.

Hier, devant le Cercle canadien d'Ottawa, le chef de l'APN, Phil Fontaine, n'a pas démenti les perturbations possibles. Selon lui, si rien ne bouge, certains coins du Canada devront s'attendre à un été «chaud». M. Fontaine affirme vouloir traiter avec les Canadiens dans un climat serein, mais il ajoute du même souffle qu'il ne peut pas contrôler les chefs qui préfèrent élever des barricades.

Il y a un mois, des Mohawks ont d'ailleurs bloqué une voie ferrée à Marysville, entre Montréal et Toronto, pour protester contre un projet immobilier devant être érigé sur des terres qu'ils considèrent comme ancestrales. Il y a quelques jours, une vidéo montrant à des autochtones comment bloquer une voie ferrée était diffusée sur Internet. Le ministre des Affaires indiennes, Jim Prentice, a condamné cette vidéo, jugeant les auteurs «irresponsables».

Ghislain Picard soutient qu'aucun coup d'éclat n'est prévu pour l'instant au Québec. «Je ne peux pas dire que c'est envisagé, dit-il. On ne veut pas aller aussi loin [que bloquer des voies ferrées]. Mais il faut aller plus loin que juste informer la population. On va prendre des actions, mais pas aussi radicales.» M. Picard a refusé de d'en dire davantage.

La source des tensions


Ghislain Picard et Phil Fontaine affirment que la colère autochtone s'abreuve à plusieurs sources. Les revendications territoriales sont l'une des causes importantes de tension, alors que plus de 800 cas sont en attente dans les entrailles du gouvernement à Ottawa. Certaines demandes non tranchées sont en attente depuis plus de 10 ans. Les problèmes de logement, de pauvreté, d'éducation et d'accès aux soins de santé sont également décriés par les premières nations.

Les autochtones affirment aussi que le gouvernement Harper n'est pas à l'écoute des besoins des premières nations. «C'est une relation à sens unique, pas un dialogue», affirme Ghislain Picard. On reproche aux conservateurs d'avoir torpillé l'accord de Kelowna, signé en novembre 2005 par le gouvernement de Paul Martin. L'accord de Kelowna prévoyait un investissement de cinq milliards de dollars dans plusieurs domaines.
Le ministre Prentice a dit «respecter» la position de Phil Fontaine, mais ne pas être d'accord avec tous les constats des premières nations. Le gouvernement Harper estime notamment que l'accord de Kelowna ne faisait qu'ajouter de l'argent sans corriger les problèmes structurels.

Le ministre s'est aussi défendu de laisser les revendications territoriales traîner en longueur, puisque cela fait partie de ses priorités, a-t-il dit. Concernant la pauvreté chez les autochtones, Jim Prentice a dit être très au fait de la situation, même si son gouvernement dépense un milliard de plus par année que le précédent gouvernement libéral.


Le Canadien National renonce à poursuivre les Mohawks de la baie de Quinte

La Presse Canadienne
Actualités nationales, mercredi 16 mai 2007

MONTREAL - Le Canadien National (CN) a fait savoir mercredi qu'il demanderait le retrait de sa poursuite intentée contre les Mohawks de la baie de Quinte, dans l'est de l'Ontario, après avoir obtenu un témoignage sous serment attestant que le chef et le conseil de bande n'avaient ni autorisé ni approuvé l'érection du barrage illégal sur la ligne principale de la société ferroviaire près de Deseronto, en Ontario, le 20 avril.

Cependant, le CN a toujours l'intention de réclamer des dommages-intérêts aux personnes ayant participé à l'érection du barrage, y compris au chef des manifestants Shawn Brant.

Par voie de communiqué, le transporteur a reconnu que le chef et le conseil de bande n'avaient jamais autorisé le mouvement de protestation ayant interrompu le trafic de marchandises et de voyageurs dans son corridor ferroviaire le plus achalandé pendant 30 heures.

Les protestataires souhaitent obtenir que le permis d'exploitation d'une carrière sur une terre en litige à proximité de la voie soit révoqué d'ici à l'obtention d'une entente.

Le CN a expliqué avoir pour politique de promouvoir de bonnes relations avec les Premières nations, mais qu'il continuerait d'intenter des poursuites contre toute personne prenant part à des activités illégales qui perturbent ses activités de transport ou causent des dommages.


Les autochtones sont peu impressionnés par une injonction de la cour

Lauren La Rose
La Presse Canadienne
Actualités nationales, jeudi 17 mai 2007

TORONTO - Les autochtones qui ont érigé un blocus sur une voie du Canadien National (CN) dans l'est de l'Ontario le mois dernier ont fait savoir jeudi qu'une injonction de la cour n'empêcherait pas des groupes autochtones de tout le pays de mener des actions similaires.

"Je ne crois pas qu'une injonction ne change les conditions dans lesquelles vivent les gens à travers le pays, a indiqué le leader du groupe, Shawn Brant. Je ne crois pas que ça aide à résoudre les problèmes."

Le juge Colin Campbell avait maintenu plus tôt jeudi une injonction interdisant aux autochtones de bloquer les voies ferrées appartenant au CN. Le mois dernier, il avait accordé une première injonction au CN afin de forcer M. Brant et un groupe de manifestants de la Première Nation mohawke de la Baie de Quinte à lever leur blocus sur une voie près de Deseronto en Ontario.
"Cette injonction ou ces procédures, en fait, amèneront une réaction, peut-être une réaction qui n'est pas voulue, que le CN ne souhaiterait pas voir", a averti M. Brant à la sortie du tribunal.

Les manifestants menés par M. Brant réclamaient qu'un permis de construction sur une carrière de la région de Deseronto soit révoqué en attendant le règlement d'un litige sur le contrôle du territoire revendiqué par les autochtones.

Plus tôt dans la semaine, des chefs autochtones avaient fait part d'une frustration croissante au sein des Premières Nations, principalement à l'égard de 800 dossiers de revendications territoriales toujours en litige.

Le chef Terrence Nelson de la bande de la rivière Roseau au sud de Winnipeg a menacé de bloquer pendant une longue période une voie du CN si le gouvernement fédéral ne faisait pas d'efforts pour répondre à leurs revendications territoriales d'ici au 29 juin, une journée où les autochtones prévoient tenir des manifestations à la grandeur du pays.

Le chef de l'Assemblée des Premières Nations, Phil Fontaine, a indiqué mardi que les autochtones avaient le droit d'être "frustrés, inquiets et en colère" après des décennies de négociations vaines avec Ottawa.


Voici des articles tirés des médias bourgeois sur la question des revendications territoriales autochtones et de la journée d'actions prévue le 29 juin.

CBC Radio - World Report


Tuesday, June 12, 2007

[I'm Karen Pauls, on the Roseau River First Nation in Manitoba, where Chief Terrance Nelson is one of at least two Manitoba chiefs expecting good news today. TERRANCE NELSON (CHIEF)]

Host(s): JUDY MADDREN

KAREN PAULS (REPORTER):
I'm Karen Pauls, on the Roseau River First Nation in Manitoba, where Chief Terrance Nelson is one of at least two Manitoba chiefs expecting good news today.

TERRANCE NELSON (CHIEF OF THE ROSEAU RIVER FIRST NATION IN MANITOBA):
I'm hearing that the paperwork for the conversion of Roseau River to reserve status in terms of our lands near the city of Winnipeg will be done supposedly, is supposed to be done today.

KAREN PAULS (REPORTER):
Nelson say his community will invest 30 million dollars to build a business park on the main highway servicing northwestern Manitoba, creating 1,000 jobs.

TERRANCE NELSON (CHIEF OF THE ROSEAU RIVER FIRST NATION IN MANITOBA):
It'll take my community from 77-percent unemployment down to 20-percent unemployment within a three- to four-year span, major, major impact upon the lives of my people at Roseau River.

KAREN PAULS (REPORTER):
Nelson has been threatening to blockade the rail lines running through his community for 24 hours on June the 29th. That's the national day of action aimed at drawing attention to First Nations' issues. But he's now offered this compromise: if CP and CN agree to put pressure on Ottawa and the provinces to settle all outstanding treaty claims, he'll limit that blockade to eight hours.

TERRANCE NELSON (CHIEF OF THE ROSEAU RIVER FIRST NATION IN MANITOBA):
In light of the announcements, we're prepared to scale back, but we're certainly not going to stop from delivering the message that we can and will do some extensive damage to the Canadian economy if it doesn't proceed.

KAREN PAULS (REPORTER):
But for today at least, Nelson is looking to Ottawa for some signs of progress. Karen Pauls, CBC News, Roseau River, Manitoba.


Harper's own day of action


PM to unveil tribunal to speed up native land claims
By Richard Foot
The Winnipeg Free Press
Tuesday, June 12, 2007, p. a7

PRIME Minister Stephen Harper will try to calm agitation for aboriginal protests this summer by announcing today the creation of an independent tribunal to speed the settlement of native land claims.

Harper and Indian Affairs Minister Jim Prentice are expected to announce the establishment of a long-awaited, quasi-judicial tribunal to resolve a growing backlog of nearly 900 land claims, which are a major irritant for native bands across Canada.

"An independent claims body is going to be huge. It's finally here. It's going to change the whole complexion of the land claims problem," says Grand Chief Ken Malloway, chairman of the British Columbia specific claims committee, a group of B.C. native bands with unresolved claims against Ottawa.

Malloway, who will be in Ottawa for Harper's announcement, said he attended a meeting on Saturday with Prentice and Assembly of First Nations National Chief Phil Fontaine.

He expects Ottawa to fully adopt the recommendations of a Senate report in December 2006, which called for an independent claims tribunal and new money to speed up settlements.

"The minister told us he intends to implement the report," Malloway said Monday. "We had a pretty frank discussion. He seemed like he was going to go all the way with it."

Today's announcement is timed to defuse threats of illegal and possibly violent demonstrations on some reserves. The Assembly of First Nations is also calling for a "day of action," including peaceful protest, on June 29.

"That's why the announcement is happening now," said Malloway, "to undercut the day of action."

The most watched demonstration on June 29 will be at the Roseau River Anishinabe First Nation in Manitoba, where Chief Terry Nelson is threatening to blockade a disputed Canadian National railway line that runs past his reserve to the U.S. border.

On Monday, Nelson applauded Harper for agreeing to reform the land claims system, but said he could not call off his blockade because of "the simple promise of another white man."

Instead, Nelson sent a letter to Canadian National, offering a five-year "truce" with the company in return for CN's agreement to voluntarily halt trains along the disputed tracks the night of June 29, as well as a CN promise to pressure Ottawa on land claims.

"We're certainly not stepping down our protest," said Nelson. "What we're trying to do is sit down properly and negotiate, before things get out of control."

CN officials could not be reached for comment.

-- CanWest News Service


P.E.I. native land claims in legal hands


Lennox Island First Nation submitted a claim in 1996, Abegweit First Nation more recently

Jim Day
The Guardian (Charlottetown)
Monday, June 11, 2007, p. A1

While Aboriginal leaders across the country promise a host of methods this summer to raise awareness about outstanding land claims, the lone outstanding land claim in P.E.I. appears to be in legal hands.

Lennox Island First Nation submitted a specific claim on Dec. 16, 1996, over land sold in 1942 to the federal government for $4,000 for an addition to the Lennox Island Reserve, says Tammy MacDonald, research director of the Mi'kmaq Confederacy of P.E.I (MCPEI).

The land area includes Hog Island (roughly 350 acres), Sand Bar Island (500 acres) and Bill Hook Island (aka Fish Island, 279 acres).

These islands lie off the north coast of P.E.I., at the head of the Malpeque Bay.

In the 1960s, these islands were listed in government reports as a conditional part of the Lennox Island Reserve, awaiting an order in council to add it to reserve land. After this, there are no other mentions of the islands as band assets, said MacDonald.

Recently, Abegweit First Nation has been added as an additional claimant and valid beneficiary of the Hog Island Specific Claim.

The legal opinion on the claim has been signed and it is awaiting an analyst within the Department of Justice for additional research/review of the legal opinion, said MacDonald.

MCPEI, which represents the collective interests of the Island Mi'kmaq, is also in the process of researching comprehensive claims as well as other potential specific claims, she said.

Comprehensive claims settlements are negotiated to clarify the rights of Aboriginal groups to lands and resources in a manner that will facilitate their economic growth and self-sufficiency.

A specific claim is a claim made by a First Nation against Canada relating to the administration of land or other Aboriginal assets or to the fulfillment of treaties.

Canada's Aboriginal leaders say the recent release of the Ipperwash report on the public inquiry into the 1995 shooting of protester Dudley George by police has cemented their resolve to use a diverse array of methods this summer to raise awareness about outstanding land claims, racism and poverty faced by First Nations communities.

The Assembly of First Nations has called for a national day of action on June 29 to draw attention to these issues. And while the assembly has been clear it supports only peaceful methods of protest, the day has inevitably been linked to planned rail blockades and calls from some leaders for a summer of action.

Chief Terrance Nelson of the Roseau River First Nation, south of Winnipeg, has threatened a lengthy blockade of CN rail lines unless the federal government moves to resolve some 800 outstanding land claims by June 29.