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Conseil du 2 octobre 2007: Compte-renduReportage de Marcel Sévigny La controverse entourant Line Hamel se déplace au conseil d'arrondissement Commencé à 19 :00 la séance s’est terminée à 22:00. Une salle bondée de plus de 100 citoyeNEs, du jamais vu puisque environ 25 personnes n'ont pu trouver de siège et 23 personnes à la période des questions. Notre "démocratie municipale" n'attire-t-elle que sur fond de scandale ? Toujours est-il que plusieurs personnes sont venues au micro au sujet des magouilles qu'aurait entretenu le père de la conseillère Line Hamel afin d'obtenir des faveurs pour des promoteurs de projets. Après un début de séance houleux, ponctué d'invectives ici et là dans la salle entre les partisans et les opposants des 2 groupes d'éluEs, Line Hamel eu lu une déclaration où elle justifiait au nom de la démocratie le maintien à tous les postes qu'elle occupe dont celui de présidente du comité conseil d'urbanisme (CCU). Des gens ont abondamment parlé de conflit d'intérêt potentiel ou d'apparence de conflit d'intérêt, d'éthique, retrait volontaire, de démission, etc. La plupart des interventions citoyennes sont demeurées dans les limites du questionnement politique et éthique en ne cherchant pas à faire le procès de Line Hamel sur la place publique. Tout de même, il semble que c'est seulement lorsqu'un scandale éclate publiquement, avec l'enquête policière en bon et dû forme, l'étalement dans les médias, etc., que des gens semblent se réveiller. Outré et déçu par les positions de Line Hamel, un citoyen affirmait du même souffle ne pas venir très souvent au conseil. En fait, là est tout le problème. Aucune surveillance du système et du pouvoir politique n'est exercée par la population comme le démontre l'absence des citoyenNEs lorsque les éluEs votent pour des millions$ de projets à chaque conseil à l'année longue. Beaucoup de ces décisions et discussions préalables se prennent en catimini entre éluEs et fonctionnaires et des promoteurs intéressés. Pourtant, nombre de "petits scandales tout à fait légaux", comme je le rapporte dans cette chronique régulièrement, se produisent sans offusquer beaucoup de monde (la réfection d'un toit de chalet de parc pour 60 000$ ou l'achat inutile d'une bande de terrain au coût de 129 000$ comme rapporté dans le compte rendu du mois dernier). Quand des éluEs donnent la priorité aux intérêts des mieux nantis au détriment de la majorité, comme dans le dossier Nordelec, cela fait rarement scandale à moins que le résultat nous montre une image spectaculaire d'une victime. La réfection de l'échangeur Turcot inquiète, les réponses de la Mairesse aussi. La réfection de l'échangeur Turcot n'est pas précisément un dossier municipal. Toutefois le projet du Ministère du Transport du Québec (MTQ) aura des répercussions directement sur le territoire du quartier Saint-Henri. Des maisons seront démolies, des gens seront expropriés et des résidentEs seront expulsés pour faire place à l'élargissement de la nouvelle autoroute. Soyons méchants. Les autos remporteront une autre victoire contre les citoyenNEs. Les préoccupations de plusieurs personnes ont été entendues au micro et plusieurs ont souligné les préoccupations de la relocalisation des ménages à faible revenu, du bruit, etc. Avec raison la mairesse Jacqueline Montpetit expliquait que le projet en était un du gouvernement du Québec et que les gens avaient intérêt à exprimer leurs doléances dans les assemblées publiques organisées par le MTQ. Mais ce que les gens cherchaient à savoir étaient de connaître le comportement des éluEs de l'arrondissement. La Mairesse se contentant de dire qu'elle transmettra les opinions exprimées au micro aux responsables du MTQ. Voilà le genre de position qui laisse transpirer un manque de leadership déprimant pour des résidentEs et qui laisse un goût amer et des doutes quant à l'intérêt réel des éluEs concernant les craintes exprimées. Un vrai leadership politique aurait été d'affirmer que l'arrondissement suivrait à la trace le déroulement de ce chantier et aurait pu même aller jusqu'à la mise en place d'un comité de surveillance impliquant des résidentEs du milieu. Mais c'est trop demander à ce type de pouvoir et de gestion politique à la petite semaine. Pour ceux et celles qui ont vu se dérouler le chantier de réfection sur les rues Charlevoix, Hibernia et autres rues de Pointe-Saint-Charles durant tout l'été, il y a du chemin à faire pour que les citoyenNEs reçoivent un minimum décent d'attention à leurs besoins. Selon les réponses que l'on a eu hier soir, il serait plus réaliste que des intervenants du milieu organisent eux-mêmes cette vigilance pour éviter au maximum les inconvénients de ce futur chantier. L'OPA se fait mentir À la question d'une militante de l'Opération Populaire d'Aménagement (OPA) de Pointe-Saint-Charles le 4 septembre dernier, qui voulait faire inscrire à l'ordre du jour la réponse de l'arrondissement au document de l'OPA sur les parcs déposé en juin, Jacqueline Montpetit a déclaré que l'OPA recevrait une réponse écrite avant le conseil du 2 octobre. Cette réponse qui évitait de répondre à la question précise de la citoyenne a tout simplement permis d'allonger indûment des délais déjà amplement dépassés. En effet, hier soir il n'y avait toujours pas de réponse au document de l'OPA. À la question du pourquoi, la Mairesse a repris "ont vous a dit qu'au mois d'octobre vous auriez une réponse écrite". Petit mensonge exaspérant qui s'ajoute à d'autres. Tel est le sentiment que la plupart des militantes de l'OPA expriment concernant l'attitude des deux élues Jacqueline Montpetit et Line Hamel. À suivre… Assemblée spéciale sur le budget et le PTI Pour la première fois, l'arrondissement prévoit tenir une assemblée spéciale du conseil où le budget 2008 et le Programme triennal d'immobilisation (PTI) 2008-2011, seront présentés. Cette séance sera tenue le 9 octobre à la salle du conseil. En marge de ce sujet, il y a eu hier soir le dépôt du "Rapport de la Mairesse sur la situation financière de l'arrondissement du Sud-Ouest", un exercice annuel obligatoire prévue dans la charte. Sécurité piétonne: l'histoire se répète et la confiance règne ? • Après qu'une citoyenne de la rue Coleraine dans le quartier Pointe-Saint-Charles eu déposé une pétition d'une centaine de noms pour avoir des dos d'âne sur le rue afin de réduire la vitesse automobile, l'intervenant suivant a demandé à la Mairesse "dans combien d'années aurons-nous une réponse?". Une autre façon de dire que le niveau de confiance envers l'arrondissement est à son plus bas. Voilà 35 ans des citoyenNEs du quartier Pointe-Saint-Charles manifestaient, pancartes à la main, pour protester contre la vitesse des automobiles à la sortie des ateliers du CN. Aujourd'hui avec l'augmentation impressionnante de l'utilisation de l'automobile de plus en plus de gens s'inquiètent pour la sécurité des piétons, surtout des enfants. Presqu'à tous les ans des pétitions sont déposées aux éluEs pour avoir des mesures de ralentissement du trafic. La proposition qui revient le plus souvent c'est l'installation des dos d'âne. Les demandes pour l'intervention de la police ne sont plus de rigueur, les citoyenNEs ayant depuis longtemps constatés leur grande inefficacité. Notre Mairesse qui s'est prononcée publiquement pour le 30 kilomètre/heure dans les rues résidentielles semble encore se poser des questions sur le comment régler ce problème. D'autant plus que le projet de transport de la Ville prévoit plutôt le 40 kilomètre/heure pour les rues résidentielles alors que déjà le long des écoles et des parcs les enseignes indiques 30 pour la forme parce que personne ou à peu près ne respecte cette limite. Voilà 2½ ans l'arrondissement a acheté 2 appareils montés sur une remorque qu'on déplace dans les rues et qui indique la vitesse de passage des véhicules. Il paraît que c'est pour désinciter à la vitesse. Résultats: inconnus. En tout cas les gens continuent à déposer des pétitions. En Europe principalement, l'installation de divers types de mobilier urbain, dont des dos d'âne, sont les meilleurs moyens de ralentir le trafic à la vitesse voulu. Ici à Montréal, dans certains arrondissements de telles mesures sont déjà en vigueur et la très bourgeoise ville de Westmount affiche des dos d'âne un peu partout depuis au moins 20 ans dans les rues résidentielles où il y a la moindre circulation importante. Mais à la Ville de Montréal, les dinosaures de la circulation, pour qui la fluidité du trafic est encore la priorité no 1, ne sont pas prêts à lâcher le morceau. C'est pour ça que l'on retrouve le 40 kilomètre heure dans la proposition de la Ville avec aucun moyen pour faire respectée une telle proposition. Bon an mal an, 5 piétons par jour en moyenne se font blessés par des automobiles alors qu'une quarantaine en meurt chaque année. Le seul avantage c'est que les soins et le coût des réparations de ces incidents sont inscrits dans le PIB canadien, indice qui nous dit que nous sommes en progression. Bon je m'éloigne de mon sujet. Mais que de tergiversations autour de la sécurité piétonne et cycliste alors que les solutions sont connues et appliquées…. Malheureusement ailleurs pour nous. chroniques politiques | 643 lectures
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