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La Maison du Partage d'Youville ferme ses portesAgence de presse libre de Pointe-Saint-Charles, 20 décembre 2007 C'est devant une salle bondée de médias, de groupes communautaires et de citoyenNEs que la Maison du Partage d'Youville née en 1984 annonçait ce matin qu'elle allait fermer ses portes. La Maison du Partage, qui est membre de la Table Action-Gardien de Pointe-Saint-Charles est active également à la Table de concertation pour la sécurité alimentaire locale. C'est beaucoup plus qu'une banque alimentaire elle est également un lieu d'action socio-éducatif.Les 3 personnes qui donnaient la conférence de presse étaient au centre la présidente du Conseil d'Administration Michèle Bourget, à gauche sur la photo Myriam Kelso utilisatrice et à droite Pierre Bourdon, bénévole à la Maison du Partage d'Youville. Le problème de la faim reste entier La nourriture est devenue au Québec un des symboles les plus voyants de la pauvreté, un des symboles de l'indifférence de l'État par rapport au partage de la richesse et un symbole on ne peut plus clair de la faillite d'un système économique basé sur le profit et le gaspillage. Bloquant les budgets qui permettraient au réseau autonome du communautaire de remplir leur mission éducative et de soutien, les gouvernements successifs n'ont cessé de vouloir développer le mécénat, c'est-à-dire la charité, pour soulager la faim. C'est ainsi, que dans les instances gouvernementales, ont "déshabille Pierre pour habiller Paul". Par exemple, le secteur des personnes âgées se voit octroyé une plus grande partie des fonds étatiques alors que d'autres secteurs sont amputés de sommes nécessaire au fonctionnement. Pourtant, nous venons de fêter (y a certes pas grand-chose à fêter) le 5ième anniversaire de la loi contre la pauvreté adoptée à l'unanimité de l'Assemblée nationale. Aujourd'hui la maison du Partage, soutenant 370 familles dont 235 enfants, doit fermer ses portes parce qu'il lui manque 60 000$ sur un budget total de 260,000$. Si les administrateurs de la Maison du Partage "espèrent encore un miracle" pour assurer la continuité, 10% des profits nets d'une seule des grandes banques, pour un seul trimestre, soit 50 millions$, suffirait à mettre à niveau l'ensemble du réseau montréalais selon le Regroupement Intersectoriel des Organismes Communautaire de Montréal (RIOCM). À court terme cette conférence de presse a été une réussite. Aura-t-elle un impact de "brasse-camarade" dans les milieux concernés ? C'est à souhaiter. En tout cas, une nouvelle tombait ce matin. Les fonds discrétionnaires de plusieurs ministres à Québec ont recueilli la somme de 23 000$, de quoi faire 1½ mois supplémentaire. C'est plus facile que de prendre un décret pour assurer la mission des groupes qui en arrachent. Mais à moyen terme le réseau communautaire autonome devra trouver les moyens d'intensifier ses pressions sur Québec afin que l'autonomie des groupes ne soit pas qu'un bout de papier. nouvelles des groupes du quartier | 947 lectures
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