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Compte-rendu du conseil d'arrondissement, 5 février 2008Par Marcel Sévigny Une Mairesse sur la défensive. Nous avons eu droit à une salle du conseil bondée par une centaine de personnes. C'est évidemment le dossier du promoteur Devimco et de son "Village Griffintown qui a accaparé l'attention médiatique et 50% des interventions des 18 personnes inscrites à la période des questions. Par ailleurs, deux autres dossiers d'aménagement urbain ont fait l'objet de questions. on a pu constater la frustration des citoyennes et des citoyens du Sud-Ouest quant au comportement de leurs éluEs qui refusent systématiquement d'appuyer les citoyenNEs face aux institutions et autres promoteurs. Cette même frustration, provoquée par l'attitude de la mairesse Jacqueline Montpetit, a semblé gagner l'ensemble des participantEs sur les lieux. Et pour une des rares fois depuis longtemps la Mairesse semblait sur la défensive, interrompant à plusieurs occasions les citoyenNEs qui tentaient d'aborder des questions de fond (forme d'intimidation pour les personnes non habituées aux micros publics), ou bien se cachant derrière la réglementation, pour éviter d'être embarrassée. Période de questions des citoyens et citoyennes: Le Village Griffintown: Depuis déjà quelques mois, le projet Devimco de 1.3 milliard$ est débattu à travers les médias. Pour la première fois hier soir, ce dossier se retrouvait à l'ordre du jour d'une instance municipale. Quelques personnes sont venues encore une fois s'étonner devant la Mairesse que le projet ne soit entre les mains de l'Office de consultation publique de Montréal, laissant même entendre au passage des inquiétudes quant à la transparence du dossier. La mairesse Jacqueline Montpetit n'a certe pas contribué à apaiser ce sentiment par ses réponses. En effet, à la question d'une citoyenne qui s'inquiétait d'un possible conflit d'intérêt du fait que les consultations se tiendraient à l'École de technologie supérieure (ÉTS) alors que le promoteur Devimco a d'ore et déjà annoncé une contribution de 1 million$ à l'institution d'enseignement. Jacqueline Montpetit a simplement répliqué qu'il fallait une grande salle pour accueillir les gens, comme s'il n'existait pas d'autres endroits dans l'arrondissement et sans aborder évidemment la question éthique. Une autre personne lui a demandé si elle était d'accord avec les hauteurs des édifices proposés par le promoteur. Elle a invité le citoyen à venir s'exprimer lors des consultations, esquivant la question. Pourtant, quelques trente minutes plus tard le conseil approuvait à l'unanimité et sans aucun commentaire, le projet du promoteur à l'article 40.17 de l'ordre du jour, projet qui précisait entre autre la hauteur des bâtiments prévus. Faut-il préciser que l'adoption d'un projet au conseil représente bel et bien la position des éluEs. On se rappellera ici dans Pointe-Saint-Charles que durant toute la période de la bataille contre le casino, Jacqueline Montpetit a toujours refusé de se prononcer publiquement sur le sujet, alors qu'elle travaillait à la promotion du projet de Loto-Québec. Les condos Bourgeoys/Ste-Madeleine: une citoyenne de Pointe-Saint-Charles ayant participé à la consultation de la semaine précédente sur ce dossier des 108 condos est venu connaître la position des éluEs, le projet étant à l'ordre du jour. Rarement une réponse fut aussi claire: le projet sera adopté tel quel, sans modification. À la question plus précise sur le problème de l'entrée du stationnement, Jacqueline Montpetit a laissé planer l'hypothèse qu'un jour il pourrait y avoir une rue au sud du projet résidentiel qui pourrait permettre de réaliser une nouvelle entrée. Comme il s'agit d'un stationnement souterrain en béton, il est peu probable que les futurs propriétaires de condos consentent, sans contrainte réglementaire, à une dépense supplémentaire s'il y avait éventuellement une autre rue au sud du projet. Deux autres citoyennes sont revenues à la charge sur le même sujet en signalant qu'aucune des remarques et inquiétudes soulevées par les gens n'avaient été prises en considération. Ce à quoi la mairesse a répondu qu'on ne peut bloquer un projet parce qu'on n'a pas réglé les problèmes soulevés par les gens. Après avoir exprimé deux fois plutôt qu'une ses préoccupations pour les questions soulevées par les citoyenNEs devant la salle pleine, l'article 40,07 fut voté, jumelé à 2 autres articles, dans une indifférence totale quelques 20 minutes plus tard et sans aucune modification et cette fois devant une salle presque vide. Consultations bidons. C'est vraiment à quoi ressemble ce qui se passe au conseil du Sud-Ouest. Il semble qu'un groupe de citoyenNEs tentera de se prévaloir du seul outil "officiel" restant, soit l'obtention d'un référendum qui a pour seule fonction de bloquer totalement le projet s'il était gagné. Nous surveillerons la suite des choses…. L'autoroute de l'échangeur Turcot: quelques résidentEs de St-Henri continuent de s'inquiéter du projet de réaménagement de l'échangeur Turcot qui empiétera davantage sur une partie du quartier St-Henri et risque de chasser des résidentEs. Ces personnes se sont inquiétées du silence du Ministère des Transport du Québec (MTQ), responsable du dossier, qui ne retourne pas les appels des citoyenNEs et demandaient à l'arrondissement de faire des pressions afin que les informations circulent mieux. Les résidentEs ont eu droit à des réponses ambiguës et la Mairesse s'est lancé dans un "ne vous inquiétez pas", les consultations officielles ne sont que pour l'année 2009. Revenant à la charge, une citoyenne quelque peu angoissée a affirmé qu'un propriétaire de locaux près de chez elle avait reçu un avis du MTQ, de ne pas louer ses locaux, ce qui laisse supposer certains développements du dossier à court terme. À court d'arguments la Mairesse a demandé au directeur général de l'arrondissement d'aller aux informations. Jusqu'ici et à chaque fois que ce dossier refait surface dans les questions citoyennes, nous n'avons pas encore senti que les éluEs supportaient les inquiétudes du milieu. Articles à l'ordre du jour: Article 40.17 : une dernière note sur le dossier du Village Griffintown. Comme le soulignait l'article de la journaliste Kathleen Lévesque dans le Devoir du 6 février, la Ville reconnaît maintenant les impacts commerciaux potentiels sur certaines artères du Sud-Ouest. Mais il vaut la peine de citer au complet le document officiel de l'arrondissement Sud-Ouest du 21 février 2008: " La nouvelle offre commerciale importante liée au projet Devimco exige un renforcement des artères commerciales locales afin qu'elles se positionnent avantageusement dans ce nouveau contexte. L'arrondissement soumettra les rues Notre-Dame et Centre aux fins du nouveau programme PR M Commerce. Le choix de ces artères dans le nouveau programme contribuerait à rassurer les commerçants locaux. Enfin, nous connaissons les dates du processus de consultation qui se tiendra à l'ÉTS: La Mairesse a avisé que le dossier se retrouverait au conseil municipal en avril. chroniques politiques | 772 lectures
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