Notre campagne de prise en charge et d’amélioration de notre milieu a débuté sa deuxième année d’activité en ce premier juin 2008 alors que plus d’une trentaine de personnes se sont relayées sur le site que nous appelons maintenant le Jardin de la Liberté.

En effet, lancée l’année dernière, l’Action Jardinière Autonome avait pour objectif de réaménager un terrain laissé en friche par l’État municipal. L’intérêt suscité par l’action et sa popularité croissante ont amené en cette journée plusieurs personnes à braver le risque d’averses pour se réapproprier et améliorer leur environnement de vie.

Comme l’année dernière, l’action s’est passé sans encombre dans le plaisir général et un repas a été servi, cette fois sur une table de pic-nique spécialement construite pour l’occasion! Le bois utilisé provenait d’une table endommagée qu’un hôpital avait jeté au chemin. Il ne nous a fallu qu’un peu de rafistolage pour la remettre en parfait état.

Pourquoi faire ce jardin?

Jusqu’à l’année dernière, le jardin n’était qu’un territoire municipal laissé à l’abandon par les autorités en ayant la charge. En plus d’être particulièrement laid, il ramassait herbe à poux, déchets et autres nuisances. En tant que libertaires, nous ne croyons pas avoir à attendre et/ou à quémander aux autorités en place pour qu’elles daignent éventuellement améliorer notre sort. En plus de nous déresponsabiliser, cette option nous semble particulièrement hasardeuse et peu à même de nous procurer ce dont nous rêvons.

Notre idéal, c’est un quartier qui se gère lui-même, c’est-à-dire qui bénéficie d’une organisation et d’une gestion faite par et pour ses résidents et résidentes. L’Action Jardinière Autonome se veut donc plus qu’une simple activité civique améliorant l’allure du paysage. Pour nous, c’est un autre pas vers l’autogestion et l’autodétermination de notre espace de vie, de notre quartier. En ce sens, il s’agit d’un geste éminemment politique, un pied de nez à l’État municipal et à ses têtes dirigeantes qui n’ont pas la capacité ou la volonté de nous donner ce que nous voulons réellement, soit un environnement physique et social sain et égalitaire, sans oppression ni misère.

Le Jardin de la Liberté n’est donc peut-être que le premier de ces espaces réappropriés qui pourraient voir le jour dans le quartier et ailleurs…

À bientôt, donc!

À bientôt, oui, car nous vous ferons encore parvenir des invitations pour participer à cette belle aventure, sur le même site encore, puis peut-être ailleurs. Merci à ceux et celles qui se sont présenté-es et/ou qui nous supportent. Félicitations à tous et toutes pour les belles plantations, le nettoyage et pour la table de pic-nique. À la prochaine!

Pascal Lebrun pour le comité d’organisation de l’AJA 2008.

::: Photos de la journée :::

:: Voir "the making-of" le jardin de la liberté

::: Revue de presse :::

:: Vendredi 30 mai 2008: Un reportage audio à Macadam Tribus

:: Vendredi 30 mai 2008: Un reportage de Concordia University TV:

:: Vendredi 13 juin 2008: Un 2e reportage de Concordia University TV:

:: 30 juillet 2008 L'Anarchie fleurie de Pointe-Saint-Charles (Rima Elkouri, La Presse)