Entre l'art et le méfait: qui croire?

Agence de presse libre de la Pointe - 17 juin 2008. A l'été 2006, des membres de la Pointe libertaire et leur amiEs ont commencé à peindre le mur qui appartient au CN le long de la rue Knox, entre Liverpool et Hibernia. Trois dessins ont été fait: un trompe-l'oeil qui montre que la piste cyclable pourrait passer sous le chemin de fer, un dessin d'inspiration chilienne et un autre qui parle de "vélorution". Les auteurEs des deux derniers dessins ont été criminalisés: trois personnes se retrouvent en procès contre le CN qui a porté plainte.

Cependant, il n'est pas clair que les actes commis soient des méfaits ou de l'art urbain. Le 5 juin 2008, un des dessins incriminés s'est retrouvé dans le "journal" Métro (voir photo ci-bas), avec une description plutôt sympathique, montrant par là que le photographe et la rédaction du journal ont trouvé ce graffiti intéressant sur les plans esthétique et politique. (la même photo a été publiée sur le site Internet de l'émission La Semaine verte de Radio-Canada). La Cour en jugera-t-elle ainsi elle aussi? On peut y croire, considérant que l'usage du mur n'a pas été entravé, que les dommages au mur sont nuls et que les graffitis ne portent pas atteinte à la compagnie. De plus, depuis 2 ans le CN a nettoyé son mur plusieurs fois et les trois dessins n'ont pas été retirés...