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Autoroute Bonaventure: ça repartAgence de presse libre de la Pointe - 7 janvier 2010. À partir du 12 janvier, les mémoires commenceront à être entendu par l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur la réfection de l’autoroute Bonaventure. Sans aucun doute, la plupart des opinions s’attaqueront à la proposition du corridor d’autobus de la rue Dalhousie dans le but qu’elle soit abandonnée. Cette charge sur le maillon faible du projet, si elle est bien concentrée, pourrait provoquer d’importantes reconsidérations au projet de boulevard urbain et en retarder d’autant les délais de réalisation. Si une telle éventualité se produisait cela augmenterait les possibilités de retourner sur les enjeux de fond et faire ressortir les intérêts économiques qui s’activent en coulisse. Cela dit, il n’est pas trop tôt pour en parler. Au moins un mémoire, que nous avons reçu, attaquera le fond du sujet, soit la remise en question de l’automobile privée comme principal moyen de déplacement vers le centre-ville. Ce mémoire est celui de Pierre Brisset, un architecte militant. Les « poseux de béton » ont toujours le haut du pavé. Depuis environ 10 ans les quelques dizaines de militantEs qui s’échinent sur les enjeux autoroutiers qui ceinturent les quartiers périphériques du centre-ville de Montréal en ont plein les bras avec le boulevard Notre-Dame à la hauteur du quartier Hochelaga-Maisonneuve et l’échangeur Turcot dans St-Henri. Malgré quelques mobilisations intéressantes, ils n’arrivent pas à susciter ni la cohérence, ni le rapport de force qui pourrait créer une première véritable brèche contre la domination de l’automobile que tente de protéger les pouvoirs politiques et économiques. Difficile alors d’imaginer que des militantEs pourraient se mobiliser pour un changement radical face au projet de réfection de l’autoroute Bonaventure cette plaie de béton des années 1960. Pourtant, nous aurions là une autre occasion de provoquer un véritable débat politique autour de 2 conceptions urbanistiques radicalement différentes. La proposition Brisset contient les éléments nécessaires parce qu’elle apporte des solutions. Pour les arguments rationnels, pas de problème. Encore une fois les opposants à la rénovation des équipements autoroutiers ont nettement l’avantage sur les « poseux de béton ». Mais ces derniers sont encore bien « ploqués » sur les décideurs politiques. Les intérêts financiers du capital immobilier, qu’ils soient publics ou privés, continuent d’en mener large comme le montre de manière éclatante le projet de réfection de l’autoroute Bonaventure mené par la Société du Havre de Montréal. Si des militantEs s’emparaient de la proposition de Pierre Brisset pour la politiser, c'est-à-dire pour lui donner une compréhension et une saveur d’écologie sociale, elle pourrait devenir une plate-forme générale adaptable à tous les autres enjeux autoroutiers autour du centre-ville. En bref, la proposition développée par l’architecte militant Pierre Brisset au sein du Groupe de recherche urbaine (GRU) avance les éléments suivants : La proposition Brisset peut-elle jeter un pavé dans la marre? Nous ne pouvons qu’inciter les animateurs et animatrices des luttes autoroutières à intégrer le dossier Bonaventure dans une perspective globale de réaménagement routier en faveur des modes de transports écologiques et conviviaux. 2010: l'année où nous pourrons peut-être entrer dans le 21 ième siècle en matière de transport à Montréal. Avec les milliards$ qui pleuvent pour restaurer les autoroutes urbaines (rue Notre-Dame, échangeur Turcot et Bonaventure), la question qui devrait tarauder et inquiéter les militantes et les militants à ce moment-ci est de savoir si elles et ils peuvent trouver quelques arguments, actions ou autres déclencheurs émotionnels pouvant faire surgir une véritable pression populaire en faveur des transports écologiques… avant que les « poseux de béton » et leurs supporteurs ne gagne une autre manche et nous laissent sécher dans l'atmosphère du siècle dernier.
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