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L'interdiction de l'affichage à Montréal contestéePar l'Agence de presse libre de la Pointe 4 juillet 2010. La liberté d’expression est une épine dans le pied pour les réactionnaires politiques et économiques. Que ce soit la répression sauvage de la police au G20 à Toronto la semaine dernière, la poursuite de 6 millions$ de Barrick Gold contre les Éditions militantes Écosociété ou les arrestations de masse de la police de Montréal condamnées par l’ONU en 2005, voilà bien des signes tangibles du vernis démocratique qui s’effiloche sous nos yeux. La réglementation municipale participe de cette volonté de réduire la liberté d'expression malgré les grands discours en interdisant l’affichage sur le mobilier urbain. Ce règlement est régulièrement utilisé de façon arbitraire par les policiers et les inspecteurs municipaux pour réprimer ou tolérer les poseurs d’affiches ou les grafitistes de messages, selon qu'ils aiment ou non le contenu du dit message. Avec des amendes totalisant 215 000$ durant les 2 dernières années des opérateurs de salle de spectacle, producteurs de festivals et des groupes citoyens ont dit ASSEZ c'est ASSEZ et ont fondé une Coalition d’organisations pour la culture indépendante avec l’acronyme C.O.L.L.E pour Coalition pour la libre expression afin de contester le règlement de la Ville. D'ailleurs un des membres de cette coaliton vient de gagner en cours contre la Ville de Montréal qui doit décider si elle ira en appel du jugement. On voit à droite un grafitti non autorisé sur le trottoir de la rue Hall Selon la COLLE Montréal, la réglementation municipale est en contradiction nette avec une décision de la cour suprême du Canada qui confirme que l’affichage est une forme légitime d’expression. Cette décision est l’effet d’une contestation citoyenne dans la ville de Peterborough en Ontario dans les années 1990. À l'évidence, ce mouvemnent de contestation devrait intéresser au plus haut point les militant-e-s sociaux et politiques qui utilisent fréquemment l'affichage comme moyen de s'exprimer. On voit à droite plus bas une affiche aggraffée par un agent de police (on voit clairement le sigle de la police sur l'affiche) sur un poteau au coin de Hibernia et Knox. Si les autorités politiques ne peuvent pas interdire l'affichage elles peuvent toutefois l'encadrer. Le revendication générale devrait tourner autour du fait que la Ville devrait fournir des lieux publics (des colonnes d'affichage par exemple) en quantité suffisante pour permettre une réelle liberté d'expression. Et là on entre sur le terrain des coûts. Beaux débats en perspective! Une rencontre de mobilisation aura lieu au Cagibi à 18 :30 le 5 juillet pour discuter des enjeux. Pour plus d'information voir le site de la Coalition pour la liberté d’expression nouvelles des groupes d'ailleurs | 920 lectures
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