Vue à la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles

Par l'Agence de presse libre de la Pointe - 5 septembre 2010

Cela s’est passé au mois d’août dernier. Discrètement, un citoyen du quartier a décidé, de son propre chef, de laver le mini-bus de la Clinique communautaire qui sert au transport des usagers et usagères du quartier. « Ça ne m’a pris que 2 sceaux d’eau » a-t-il indiqué « c’est beaucoup plus écologique que d’aller au lave-auto ».

"On voit ici le mini-bus en face de la Clinique avenue Ash."

En ces temps où la frénésie et la logique du calcul marchand sur toute activité mènent le bal, jusque dans nos organisations communautaires parfois, cela peut paraître étonnant. Il vaut donc la peine de souligner que des gens peuvent (encore) poser des gestes qu’on pourrait qualifier de don à la communauté, qui vont à l’encontre des valeurs dominantes (qui n’y verraient qu’une fonction utilitaire) et qui nous permettent de penser que de tels gestes pourraient être à la base de nos rapports d’entraide et de coopération mais aussi sociaux et politiques dans la société.

Sans aucun doute le geste de ce citoyen relève d’un sentiment d’appartenance à une communauté et dans ce cas-ci à la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles.

Nous ne pouvons qu’exprimer notre appui à de telles initiatives plutôt que de s’en offusquer et par le fait même poursuivre la réflexion de ce type de geste dans une perspective d’autogestion de la communauté.