Par l’Agence de presse libre de la Pointe – 31 janvier 2011

Une fois n’est pas coutume, car il est vrai que nous abordons rarement un sujet de niveau international bien que notre perspective d’analyse soit « Penser globalement et agir localement ».

Le tsunami politique qui frappe le monde arabe depuis 2 semaines laisse apparaître combien l’autoritarisme gouvernemental peut être fragile. Le dictateur tunisien Ben Ali et sa gang sont tombés. Le plus puissant de ces dictateurs arabes, Moubarak et sa gang semble suivre le même chemin, tout ça sous la pression de la rue. Les masses égyptiennes comme celles de... Tunisie et d'autres pays de la région (Yémen, Jordanie, etc.) semblent se défaire de la peur face à ces oligarchies politiques et financières qui n’hésitent pas à s’enrichir au détriment de leurs peuples.

Ce tsunami de soif de liberté contre l’écrasement, la misère et la répression ne semble pas près de s’éteindre et pourrait même se diffuser un peu partout.

Ne nous contons pas d’histoire, ce monde fric et de pouvoir nous le vivons aussi chez nous, même si ses bavures apparaissent moins exacerbées !

Nous reprendrons ici les paroles de Daniel Vanhove, observateur civil et membre du Mouvement Citoyen Palestine :
« Car il est bien connu n’est-ce pas, que chez nous en Occident, nos manifestations se déroulent en chantant... avec les résultats que l’on connaît : les acquis sociaux s’amenuisent à vue d’œil, et le caractère démocratique de nos États se réduit comme une peau de chagrin, ce qui nous renvoie à nous-mêmes et au courage dont nous sommes encore capables pour résister à ce dépeçage organisé. Dès lors : merci à la jeunesse de ces pays arabes de nous rappeler que face aux ploutocrates qui nous promènent de promesses non tenues en trahisons successives, la justice et l’égalité des droits pour chaque citoyen ne s’obtient JAMAIS sans lutte farouche et parfois même violente. »

Nous saluons le courage
de ces dizaines de milliers de tunisienNEs, d’égyptienNEs et d’ailleurs qui ont décidé de faire reculer les gouvernements en utilisant la rue.