"Déversement illégal près de la rivière Saint-Jacques : le Groupe Mach écope"

Tiré de la dernière édition du Brossard éclair

Alexandre Lampron
Actualités - Publié le 4 février 2011 à 09:50


BROSSARD. Il aura fallu deux constats d’infraction et une mise en demeure émis ces derniers mois par la Ville de Brossard pour que le Groupe Mach entreprenne d’importants travaux de réhabilitation du terrain situé à proximité de la rivière Saint-Jacques, près des boul. Rivard et Taschereau, après que des déversements d’ordures aient été faits illégalement.

En entrevue au Brossard Éclair, le porte-parole de la municipalité, Daniel Grenier, a mentionné qu’un suivi «très serré» a été effectué afin de s’assurer que les travaux nécessaires soient réalisés par le propriétaire de ce terrain, le Groupe Mach.

Rappelons qu’en mai dernier, le Conseil municipal avait été informé par des citoyens que des déchets y étaient déversés illégalement par une entreprise de Terrebonne. La Ville de Brossard avait alors mis en demeure le Groupe Mach pour que ce dernier interdise l’accès à son site.

Des constats d’infraction

«Vers la fin du mois de juin, le Service d’urbanisme a fait une inspection des lieux pour savoir si le propriétaire avait commencé des travaux, mais force avait été de constater que rien n’avait encore bougé, a expliqué Daniel Grenier. Nous avons donc envoyé un premier constat d’infraction au propriétaire. Un autre constat d’infraction a été émis en août. Les choses ont commencé à bouger à compter du mois de novembre.»

En effet, selon M. Grenier, des travaux de réhabilitation ont été effectués par l’entreprise Sanexen Services Environnementaux inc. Le Brossard Éclair n’a toutefois pas été en mesure d’obtenir le montant des coûts de ces travaux.

«Nous pouvons tout de même affirmer que nous sommes satisfaits des travaux réalisés jusqu’à maintenant, d’ajouter M. Grenier. Notre Service d’urbanisme continue d’autre part à faire des vérifications dans ce secteur de façon périodique. Les travaux devraient être terminés au printemps 2011.»

Un développement du secteur?

Joint par le Journal, le 27 janvier dernier, le vice-président du service de développement du Groupe Mach, Pierre-Jacques Lefaivre, a confirmé que l’entreprise est entrée dans le dernier droit des travaux de compaction du site en vue de la construction future, ce printemps, d’un nouveau concessionnaire automobile.

«Nous avons vendu 11 600 m2 au coin des boul. Rivard et Taschereau au Groupe Park Avenue, en vue de l’arrivée de la concession Audi, a indiqué M. Lefaivre. Il n’y a eu que très peu de décontamination à faire puisque ce volet avait été traité antérieurement. Nous en avons profité pour améliorer l’image du site pour le rendre plus propre. Il n’y aura plus de monticule partout sur le site. Nous travaillons le côté géotechnique du site maintenant.»

Enfin, le Groupe Mach a confirmé avoir obtenu le zonage pour réaliser un projet résidentiel sur ce site, voisin des condos urbains déjà en place. Il est demeuré toutefois avare de commentaires sur les détails de cet éventuel projet.

Du côté de la Ville de Brossard, Daniel Grenier répond «qu’il est trop tôt pour discuter de projets concrets».

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Notre commentaire

On constate dans cet article que les pratiques du Groupe Mach sont partout semblables: ne pas répondre aux demandes en provenance des citoyens et du politique tant qu'il n'y a pas moyen de faire autrement. Une mise en demeure, deux constats d'infraction et un article dans un journal local auront finalement eu raison du propriétaire.

La régularité et le "suivi serré" de la municipalités sont aussi des éléments contribuant à faire bouger un tel proprio. Ici dans le Sud-Ouest de Montréal, ce n'est pas pareil: sur sa propriété des anciens ateliers du CN à Pointe-Saint-Charles, le Groupe Mach se permet de contourner la loi et d'ignorer l'arrondissement car il sait bien qu'aucune conséquence négative n'en sortira.

A preuve, l'entreposage non réglementaire de milliers de ballots de papier recyclé en 2007-2008 n'a pas été sanctionné par l'arrondissement. Les fonctionnaires disaient même aux citoyens concernés qu'ils n'allaient pas obliger le Groupe Mach à cesser cette utilisation dangereuse d'un bâtiment, car cela signifierait que près de 600 camions devraient passer dans les rues résidentielles.

Conséquence: un incendie majeur qui a détruit le plus important bâtiment sur ce site... Trois jours de boucane, de cendres, et un important patrimoine partie en fumée...

Autres exemples: la rénovation et la location subséquente d'un autre bâtiment sur ce site, sans autorisation et en contravention du zonage applicable. Conséquence: nulle. L'arrondissement a finalement "accepté" la présence d'un locataire non-réglementaire en attendant que le changement de zonage se fasse (toujours pas fait, deux ans plus tard...)

Enfin, démolition de quelques bâtiments sans autorisation ni permis, sans conséquence toujours...

C'est que l'arrondissement du Sud-Ouest sait que se battre contre les pratiques du Groupe Mach signifie se retrouver en cour judiciaire avec des milliers de dollars de dépenses à engraisser des avocats et des années de débats et de procédures. Le président du Groupe Mach, l'avocat Vincent Chiara, est effectivement un amoureux de la justice et des gros sous.

Les deux mis ensemble signifient: la justice pour ceux qui peuvent se la payer.

La Pointe libertaire le sait car, depuis trois ans, le Groupe Mach et Vincent Chiara ont dépensé des milliers de dollars d'avocasserie pour nous menacer de poursuites en diffamation pour des articles critiquant les pratiques de V. Chiara et de son entreprise. De réelles tentatives de poursuites-baillon pour faire taire la critique citoyenne.

Cependant, nous ne lâchons pas notre ligne d'attaque: le capitalisme ne tombera pas tout seul, nous devons l'aider à le faire!

No Pasaran!

Voir aussi

27 mai 2010 ::: Le Groupe Mach fait la Une du "Brossard Éclair"