Manifestation pour le 10e aniversaire des squats Overdale et Préfontaine

Quand: dimanche le 2 octobre à 12h00
Où: au carré Saint-Louis, métro Sherbrooke




Dix ans après l'action spectaculaire du Comité des Sans-emplois Montréal-centre, la situation des locataires et des pauvres en général ne s'est pas améliorée, puisque le problème, ce n'est pas la "crise du logement", mais la structure même de la société capitaliste qui fait en sorte qu'une personne ou une corporation peut posséder le logement où habite une autre personne et en tirer un revenu indu.

La Pointe Libertaire vous invite à cette autre belle action du Comité des Sans-emplois Montréal-centre. Nous reproduisons ici leur appel, en espérant vous y voir en grand nombre!

Dix ans après l’expulsion Des squats Overdale et Préfontaine, la gentrification ravage Montréal… et Des immeubles sont toujours vides !



Le 27 juillet 2001, en pleine crise du logement, une manifestation de 700 personnes – militantEs anticapitalistes, itinérantEs, intervenantEs communautaires et révoltéEs en tout genre – se dirigeait d’un pas décidé vers le centre-ville de Montréal afin d’appuyer l’ouverture d’un squat politique. L’occupation de l’édifice Overdale dura 6 jours. Les médias prirent d’assaut l’événement et des centaines de personnes étaient en permanence sur place. Après d’âpres négociations, le maire alors en poste, Pierre Bourque, accorda aux squatteurs l’autorisation «d’occuper» un autre édifice abandonné appartenant à la Ville, le Centre Préfontaine. L’aventure dura jusqu’au 3 octobre.

Dix ans après les squats Overdale et Préfontaine …



La prise d’une bâtisse vide sur la rue Overdale pour en faire un squat politique et son futur déménagement sur la rue Préfontaine allaient devenir, dans l’imaginaire collectif, un des symboles forts de la lutte des mal logéEs contre l’implacable crise du logement à Montréal.

En août 2001, le maire actuel de Montréal, Gérald Tremblay, n’était encore qu’un candidat aux élections municipales en cours. Il sommait Pierre Bourque « de prendre tous les moyens nécessaires pour que cesse cette désobéissance civile ». Dix ans plus tard… pourrait-on sommer ce même Tremblay de démissionner parce que la désobéissance civile, mais celle des riches, des mafieux, des promoteurs et des spéculateurs cette fois, a atteint des niveaux qu’on n’avait pas vus depuis l’ère Drapeau? Parce que le copinage, la corruption, la magouille et l’immobilier sont devenus des bars open pour les amis du pouvoir. Et surtout parce que tout ce qui ne tournait pas rond avec l’habitation et le logement pour les moins nantis tourne maintenant carré!

La question du logement est fondamentale dans la qualité de vie des personnes et des familles. Dans les faits, les conditions de vie d’une majorité de la population montréalaise se sont dégradées depuis 10 ans. Après le droit de s’alimenter, le droit d’avoir un toit sur la tête est celui qui conditionne tous les autres. Et on voudrait le marchander, le « mafiatiser » ou en tirer profit. Vivre empilés les uns sur les autres, les riches ne connaissent pas ça! Et encore, on ne parle pas des 30 000 itinérantEs… qui ne font même pas lever les yeux à ce bon Tremblay quand la police en abat de sang froid !

La société actuelle est régie par le capitalisme qui profite à une petite minorité et condamne un trop grand nombre à la misère et la pauvreté. Pour le Comité des sans-emploi, l’organisation et la lutte sont plus nécessaires que jamais pour améliorer les conditions de vie de la majorité de la population. La répression qui augmente contre celles et ceux qui osent se lever renforce notre indignation. Réquisition de nourriture, réquisition des lieux privés comme publics, le Droit à la vie et le Droit de cité pour tout le monde passent avant les privilèges et intérêts des riches! La vie peut et doit être meilleure… Ici et maintenant !