La Pointe libertaire en Suisse

Un membre de la Pointe libertaire sera bientôt en Suisse dans le cadre des festivités entourant le 140e anniversaire de la Fédération jurassienne. Cette fédération, mise sur pied par des horlogers bakouninistes, est l'une des plus anciennes organisations anarchistes.

Marcel Sévigny profitera de sa présence là-bas pour donner une conférence sur les luttes libertaires dans le quartier. Voici l'annonce de sa conférence (source):

Rencontre à la librairie avec Marcel Sévigny, samedi 4 août à 16h00

Rencontre avec Marcel Sévigny, du collectif la Pointe Libertaire à Montréal (Québec). L’auteur de Et nous serions paresseux ? Résistance populaire et autogestion libertaire (éd. Ecosociété, 2009) illustrera les principes de résistance populaire avec l’exemple de la lutte actuelle d’un quartier pour la réappropriation collective d’un bâtiment industriel.

Depuis 2003, année de la fermeture de la compagnie ferroviaire Alsthom à Montréal, ses anciens terrains, grands comme 55 terrains de football, sont l’objet d’un enjeu de développement urbain particulièrement favorable aux intérêts immobiliers capitalistes privés et publics. C’est dans un contexte difficile de mobilisation populaire que des militantEs des mouvements sociaux et libertaires ont réussi à diminuer globalement l’empreinte du capitalisme immobilier sur cet espace du quartier Pointe-Saint-Charles.

Le Centre social autogéré (CSA) issu d’une initiative du collectif la Pointe Libertaire en 2006, s’est engagé dans une lutte d’appropriation d’un bâtiment du quartier Pointe-Saint-Charles pour en faire un lieu permanent où des projets alternatifs s’y côtoieraient.

Suite à l’occupation d’un bâtiment en mai 2009 qui s’est soldée par une éviction manu-militari de la police, le CSA a adopté une autre stratégie et s’est associé au réseau communautaire du quartier en vue de s’approprier un bâtiment industriel de l’ancien complexe ferroviaire.

L’objectif partagé par tous était de l’obtenir gratuitement.

Pressions politiques, manifestations, organisations d’activités de mobilisation se sont multipliées depuis et une « entente » – que le CSA analyse comme une expropriation populaire – fut conclue dans l’arrondissement Sud-Ouest entre les élu-e-s, le proprio et les acteurs regroupés au sein du Collectif 7 à Nous.

Depuis juin 2011, cette entente est cependant bloquée par le comité exécutif (sorte de conseil des ministres) de la ville centrale, empêchant les projets autonomes du CSA et les autres de s’installer.

En juin 2012, une manifestation à l’Hôtel de Ville et la lecture d’un ultimatum a été présentée au conseil municipal.

Présentation (30-40 min environ)
1. Brève présentation du quartier Pointe-Saint-Charles et de dynamique populaire
2. Présentation du collectif la Pointe Libertaire
3. Présentation du Centre social autogéré – sa création, sa lutte pour la réappropriation d’un bâtiment et ses projets autogérés: projet média, projet café/bar, projet cuisine collective
Questions et discussion