Pas de Jeux olympiques sur des terres volées!


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Présentation multimédia par deux activistes autochtones de la Côte Ouest contres les jeux olympiques de 2010 à Vancouver/Whistler

Jeudi 31 janvier, 18h30
Centre d’amitié autochtone de Montréal
2001 Boulevard St-Laurent, Métro St-Laurent

Accès gratuit – accès pour fauteuil roulant – halte-garderie disponible - Présentations en anglais avec traduction vers le français

Affiche au bout de ce lien :
http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com/2008/01/no2010montreal.html

Les présentateurs :
- Kanahus Pellkey, Native Youth Movement Warriors Society
- Dustin Johnson, Ts’mksi’yen Nation

Les jeux olympiques d’hiver 2010 se tiendront sur des terres autochtones qui n’ont pas été cédées à l’État canadien. Le spectacle olympique attaque les peuples autochtones, les pauvres et la Terre. Dans l’esprit de la résistance au colonialisme, deux jeunes activistes autochtones parcourent la région des Grands-lacs et de la Côte Est durant les mois de janvier et février 2008.

Le Native Youth Mouvement (NYM – « Mouvement de la jeunesse autochtone ») travaille à la revitalisation des savoirs autochtones traditionnels et à la motivation des jeunes autochtones pour défendre leurs peuples et leurs territoires. Kanahus et Dustin sont tous deux activement liés aux mobilisations contre la tenue des Jeux olympiques d’hiver 2010.

L’événement à Montréal est organisé et endossé par :
No One Is Illegal-Montreal, Frigo Vert, Mohawk Nation News, Solidarity Across Borders, QPIRG-Concordia, La Pointe Libertaire, Liberterre, Immigrant Workers Center, et d’autres...

La tournée sur la Côte Est est rendue possible grâce au support du Indigenous Peoples Solidarity Movement (IPSM)-Guelph (ipsm.guelph@gmail.com )

POUR PLUS D’INFO:
514-848-7583
nooneisillegal@gmail.com
www.no2010.com

HISTORIQUE DE LA LUTTE

-- 2 Janvier 2008

Pendant que vont bon train les préparatifs en vue de la tenue des Jeux Olympiques de 2010, sur les territoires non cédés par les peuples Coast Salish, St’at’imc et Squamish, le spectacle qui les accompagne continue de causer des problèmes aux populations autochtones, aux personnes vulnérables et à la Terre. Dans un esprit de résistance au colonialisme, et ayant pour cible principale les Jeux de 2010, Kanahus Pellkey, du Native Youth Movement (Mouvement des Jeunes Autochtones), et Dustin Johnson, un jeune autochtone de l’Ouest, feront la tournée des régions des Grands lacs et de la côte Est en janvier et février 2008.

« Leur choix de tenir les Olympiques sur nos terres rend celles-ci accessibles et vulnérables, ainsi que nos sites sacrés et nos territoires médicinaux, » dit Kanahus Pellkey. « Nous voulons que les investisseurs sachent que nos terres ne sont pas à vendre. » La fièvre pré-olympique se répand dans la province de Colombie-Britannique où la frénésie économique accélère fortement la gentrification et la construction d’autoroutes, de complexes hôteliers et de condos. Les infrastructures construites exprès pour les JO de 2010 contribuent notamment à la destruction massive des territoires traditionnels des populations autochtones locales.

En octobre 2007, plus de 1500 personnes, représentant des communautés autochtones de tout l’hémisphère nord des Amériques, se sont rassemblées dans les territoires Yaqui à Vicam, Sonora, Mexique, pour le Rassemblement des Peuples Autochtones d’Amérique. Dans leur déclaration finale il est dit que : « Nous refusons la tenue des Jeux Olympiques de 2010 sur les terres sacrées et volées de l’Île-de-la-Tortue—Vancouver, Canada. » Cette tournée de conférences s’inscrit dans cette mouvance et est encouragée par le fait que des centaines, voire des milliers de personnes venant des communautés autochtones se préparent à assister aux Olympiques, non pas pour célébrer mais pour signaler leur résistance à la menace que posent les Jeux Olympiques à leurs terres, leur identité, leur culture, leur santé, leurs modes de vie et aux prochaines générations.

Le Mouvement des Jeunes Autochtones (Native Youth Movement) œuvre à faire revivre les savoirs traditionnels et à inspirer les jeunes afin qu’ils et elles défendent leur peuples et leurs territoires.

Kanahus Pellkey est une Warrior Secwepemc et Ktnuxa, et est une porte-parole pour le chapitre Secwepemc du MJA. Elle a déjà connu la prison pour s’être battue contre l’occupation illégale et le rapt des terres Secwepemc au profit du domaine de ski Sun Peaks, et elle s’implique activement dans le mouvement de contestation des Jeux de 2010.

Dustin Johnson est membre de la Nation Ts’mksiyen et est actif dans l’organisation de la résistance anticoloniale aux Olympiques de 2010.

À PROPOS DES OLYMPIQUES DE 2010

Les organisateurs des Jeux Olympiques opèrent avec un budget frôlant les 2 milliards de dollars, sans compter les autres coûts couverts par le gouvernement et qui surpassent les 6 milliards de $. Malgré le méga-développement engendré par la venue des Olympiques, Vancouver est présentement le lieu de la plus grave crise d’itinérance en Amérique du Nord, et celle-ci ne va que s’aggravant. Les personnes autochtones forment 30% de cette population sans abri, alors que leur proportion dans la population de la province n’est que de 2%.

Des douzaines d’hôtels et de blocs appartements à coûts modiques sont convertis en condominiums de luxe et font que des milliers de personnes sont expulsées de leurs domiciles puis criminalisées parce qu’elles sont sans domicile. Des firmes privées de sécurité sont embauchées par la ville pour renforcer le contrôle policier dans les rues ; des squats de longue date sont fermés ; le réseau des services communautaires est étiré à la limite, ce qui le menace plus que jamais. La solution préconisée par les gouvernements municipal et provincial est d’ignorer les causes profondes du problème et de payer les gens pour qu’ils quittent Vancouver, tout en réprimant ceux et celles qui décident de rester.

Le côté sombre des Jeux de 2010 est en encore plus évident lorsqu’on regarde de plus près les commanditaires et les supporteurs de ces Jeux et qu’on se rend compte que ce sont parmi les compagnies les plus destructrices de l’Ile-de-la Tortue, dont,notamment :

• Pétro-Canada, un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz au Canada ;
• TransCanada, un des plus grands transporteurs de pétrole et de gaz du continent ;
• Canadian Pacific Railway, depuis longtemps un allié de la colonisation ;
• La Compagnie de la Baie d’Hudson, une autre compagnie responsable du rapt et de la colonisation des terres autochtones ;
• General Electric, un des trois plus grands producteurs mondiaux de moteurs d’avions militaires, grand constructeur de centrales nucléaires ;
• General Motors, depuis longtemps un des principaux contracteurs pour l’Armée canadienne et maintenant le plus grand manufacturier d’automobile au monde ;
• Dow Chemical, le deuxième plus grand manufacturier de produits chimiques au monde et responsable du désastre à Bhopal en Inde ;
• Bell Canada, dont le PDG est l’un des principaux architectes du plan de Prospérité et Sécurité (PPS).

Et encore, à ce sujet, tout n’est pas dit. Pour plus ample information, veuillez consulter les liens suivants :

www.no2010.com
www.2010watch.com
www.harrietspirit.blogspot.com