La logique du profit est-elle à l'origine de l'incendie du CN ?

Agence de presse libre de la Pointe - 20 janvier 2009.

Selon le journal Le Devoir , la compagnie Fibres JC, (dont on voit le bâtiment ci-contre), qui a pignon sur la rue Montmorency à Pointe-Saint-Charles, vient d'abandonner ses contrats avec la Ville de Montréal à cause de la crise qui frappe l'industrie du recyclage depuis plusieurs mois. Prise dans la tourmente de la froide logique économique de l'offre et de la demande, Fibres JC devait entreposer des tonnes de papiers en surplus. Dans un des bâtiments des anciens ateliers du CN, il le faisait sans détenir de permis, ce qui aurait exigé des normes minimales de sécurité.

Le propriétaire Vincent Chiara, qui n'est pas sans connaître la réglementation puisqu'il évolue dans l'immobilier depuis plusieurs années, lui avait tout de même loué un bâtiment, comme il le fait actuellement pour l'entreposage illégal d'automobiles dans un autre des bâtiments du CN.(voir Terrain du CN: Chiara encore en infraction).

Le laxisme des éluEs du Sud-Ouest et de l'arrondissement envers le propriétaire et envers Fibres JC et malgré les avertissements des citoyenNEs a mené à la catastrophe que l'on connaît, le bâtiment patrimonial fut complètement détruit par l'incendie du 15 novembre 2008.(voir CN: le bâtiment principal, occupé illégalement, part en fumée).

Et à ce jour nous l'enquête ne nous a pas encore révélé l'origine de l'incendie. Si la compagnie Fibres JC a laissé tomber ses contrats et a été "vaincu par la crise" selon Le Devoir, nous pouvons imaginer que la pression financière sur la compagnie est très forte depuis plusieurs mois. Les enquêteurs auraient peut-être intérêt à suivre la piste. Voici une conversation 3 semaines avant l'incendie et ce qu'un citoyen disait "Comme vous dites, JC Fiber devait normalement retirer, n’est-ce pas, si je me trompe pas, tout son papier recyclé avant le 20 octobre. On est le 23, il n’a toujours pas rien retiré, au contraire il en a même remis". Et ce que répondais Normand Proulx directeur de l'urbanisme "Nous lui avons donné 3 mois pour partir. Après 3 mois, il ne l'a pas fait parce que le marché est bas".(Tiré du compte rendu de l'Office de consultation publique le 22 octobre 2008).