OCCUPY Pointe-Saint-Charles

Par l'agence de presse libre de la Pointe - 17 octobre 2011.

Ils l’ont fait. Voilà pourquoi tout est possible !

L’occupation et les marches spontanées à partir du square Victoria en fin de semaine dernière ont regroupé plusieurs centaines sinon un ou 2 milliers de personnes avec des slogans souvent anti-capitalistes. Cette occupation du square Victoria (photo ci-joint), étonnamment toléré par la police jusqu’à maintenant, et suivi par les médias de masse montre en soi la fragilité du système. Des sommités du monde capitaliste, Barrack Obama, les milliardaires George Soros et Warren Buffet et même notre ministre des finances réactionnaire Steve Flaherty, se montrent sympathiques à ce mouvement des indignés. Ceux-là ne veulent pas que le mouvement aille trop loin, mais ils sont prêts à concéder qu’un petit noyau de frauduleux du monde financier doit être mis au pas.

Il est fort probable que parmi la grande masse des gens qui soutiennent ce mouvement contre les vautours financiers, une majorité hésiterait à se prononcer à ce moment-ci contre le système capitaliste. Mais ces gens sont à coup sûr inquiets de ce qui se passe à l’échelle internationale et des effets éventuels sur leurs conditions de vie. La panique financière répercutée encore une fois par les grands médias nous rapproche des pays comme la Grèce ou l’Espagne. Tout d’un coup ces pays ne sont plus très loin. La mondialisation et ses effets dévastateurs viennent peut-être d’entrer dans les têtes d’un plus grand nombre.

Mais tout ça n’apparaît pas par magie, le terrain a été travaillé par ceux et celles, entre autres les altermondialistes des mouvances radicales, depuis la fin des années 1990. C’est pourquoi dans un petit mot David Fennario dit ceci “I think we can take some credit for its happening”. Mais comme le soulignait Naomi Klein à New York en fin de semaine, la lutte contre le capitalisme sera longue. En d’autres mots, il faudra camper longtemps et partout. Mais alors, pourquoi ne pas profiter de la situation de prépanique que nous offrent les dirigeants politiques du G20.

Tout ce que ces messieurs dames du G20 souhaitent, c’est que la croissance économique reprenne ses droits et que le BNB (bonheur national brut) lié à leur société de consommation vienne éteindre l’étincelle du ras-le-bol qui semble faire tache d’huile.

Et si on occupait Pointe-Saint-Charles ? On est tout de même qu'à un ou 2 kilomètres de la tour de la Bourse et du Centre mondial du commerce que l'on voit ici. Le problème est peut-être qu’on a pas de banquiers à dénoncer mais seulement de grands capitalistes comme EL AD au Nordelec et Chiara sur le CN. Quand les gens sauront que ceux-là aussi font partie du fameux 1% qui sont en train de bousiller la planète, là il y en a qui commenceront à avoir peur.