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Ils ont peurLa police laisse camper les manifestant.e.s à la Place Victoria sans rien dire, les politiciens capitalistes et les multimilliardaires se taisent ou même appuient le mouvement tout en essayant d'en minimiser la portée... Les maîtres du monde ont peur. Ils ont peur. Juste pour être clair, l'argument de la police qui veut que la place n'est pas un parc et donc que les gens ont droit d'y camper pour justifier son inaction est aussi bidon que ceux qu'elle nous sert lorsque c'est le temps de justifier pourquoi elle a écrasé telle ou telle manif. La loi est extrêmement complexe et, en cherchant, on finit toujours par y trouver ce qui nous arrange. Dans ce cas-ci, la police aurait par exemple pu invoquer pour intervenir le fait qu'on n'a pas le droit de "flâner" dans les espaces publics (c'est-à-dire qu'on doit y circuler et non les occuper) ou encore que des gestes "dangereux pour la vie" y ont été posés, comme lorsqu'une personne s'est juchée sur la statue de la reine pour y poser un masque de Guy Fawkes (connu pour son utilisation dans "V for Vendetta"). C'était un des arguments invoqués lors de la répression de l'occupation du CSA en 2009; on nous a tabassé.e.s parce qu'on se mettait en danger... Pour ce qui est des discours de politiciens, ils tentent systématiquement de réduire la portée du mouvement. Barrack Obama disait par exemple qu'au fond, les indigné.e.s sont en colère contre le fait qu'ils et elles sont au chômage (même si lui n'a pas féminisé son discours...). Même son de cloche chez les autres milliardaires; ils tentent systématiquement de faire passer la grogne pour une frustration temporaire. Pourtant, c'est quelque chose de plus profond qui est la cause de l'agitation actuelle. Une photo parue dans les médias montrait un manifestant portant une pancarte explicite: "Le système n'est pas brisé; il a été construit de cette façon". C'est directement le capitalisme qui est visé par le mouvement des indignés et les discours "d'appui" n'ont pour objectif que de gommer cette réalité. Souvenons-nous que l'aristocratie française avait aussi "appuyé" les revendications populaires pendant la révolution. Évidemment, aucun d'entre eux n'avait réellement dans l'idée d'abandonner ses privilèges pour autant... En somme, pseudo-appuis et absence de répression; les maîtres ont peur. Ils se refusent à jeter de l'huile sur le feu en espérant que ça se calme tout seul. On peut se demander alors qu'elle est la différence entre ce mouvement et les différentes manifestations qui ont marqué les sommets internationaux de la dernière décennie et demie. Après tout, ce n'est pas la première vague de contestation contre le capitalisme. La différence, c'est que ce mouvement-ci est issu de gens "ordinaires", qui ne sont pas des activistes connus des différents services policiers du capitalisme. Ça laisse présager la possibilité d'un vrai mouvement de masse, une révolution au sens propre. Banquiers et despotes marchent vraiment sur des oeufs en ce moment, d'où leur prudence. Montrons-leur qu'ils ont raison d'avoir peur. Que le prochain printemps soit mondial. Par Pascal Lebrun analyses conjoncturelles | nouvelles des groupes d'ailleurs | 441 lectures
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