Mouvement d'occupation: répression aux États-Unis - Ça reste calme à Montréal

Le mouvement de contestation populaire qui se poursuit depuis quelques semaines contre le régime économique dans lequel nous vivons semblerait être entré dans une nouvelle phase aux États-Unis. En effet, après que la tension y ait monté pendant quelques jours, le service de police de la ville d'Oakland, en Californie, est intervenue violemment le 25 octobre dernier pour mettre fin à l'occupation des indigné.e.s, ce qui a engendré plusieurs affrontements dans les jours qui ont suivi.

C'est avec du gaz lacrymogène, des balles de plastique et des "flash bangs" que la police a décidé de mettre un terme à la grogne populaire. Les vidéos disponibles sur internet laissent voir que les affrontements ont été particulièrement violents. Vraiment, on a parfois carrément l'impression de se trouver dans la bande de Gaza... Un manifestant a d'ailleurs été grièvement blessé à la tête et est toujours en attente d'une chirurgie.

Loin d'étouffer le soulèvement, la sauvagerie de la répression a heureusement galvanisé le désir de libération qui anime le mouvement populaire, qui appelle maintenant à la grève générale pour le 2 novembre. Je laisse ici la parole aux images et à deux bonnes séries d'articles qui pourront mieux exprimer que moi la situation à Oakland. Je reviendrai ensuite pour analyser la question d'Occupons Montréal.

Affrontements 1
Le manifestant blessé à la tête - attention: les images sont assez dures
Utilisation de "flash bangs" par la police sur des manifestant.e.s non violent.e.s
La résistance non violente
Vidéo du démantèlement du campement
Série d'images et de vidéos sur le site de RT
Autre série de vidéos sur World Press
Appel à la grève générale pour le 2 novembre
Bonne série d'articles du Guardian
Article wikipedia

Pendant ce temps à Montréal

Si le journal Métro du 28 octobre faisait savoir que la plupart des villes canadiennes commençaient à montrer des signes d'impatience face au mouvement populaire, ce n'est toujours pas le cas à Montréal, où le mouvement d'occupation continue de prendre de l'ampleur. Les indigné.e.s ont en effet demandé à la ville la permission d'occuper un second parc, puisque la place Victoria est maintenant remplie à pleine capacité (1). Une demande qui n'est sans doute pas sans inquiéter les autorités politiques, économiques et policières...

Pourtant, la police reste immobile, et personne parmi les forces de "l'ordre", les fonctionnaires ou les élu.e.s n'a encore émis de menace d'éviction ou d'ordre de dispersion. L'appui explicite de Projet Montréal et la visite de son chef Richard Bergeron aux indigné.e.s y seraient-elles pour quelque chose? Le maire Tremblay a de fait peut-être peur de donner trop d'eau au moulin du parti d'opposition... Quoi qu'il en soit, on verra bien comment se déroulera la manifestation de samedi. Elle risque bien de donner le ton aux prochains jours quant à la suite du mouvement.

Par Pascal lebrun
Pour l'Agence de presse libre de Pointe-Saint-Charles