Les indigné.e.s expulsé.e.s

Les policiers et les cols bleus de la ville de Montréal sont présentement en train de démanteler le camp des indigné.e.s au carré Victoria. Comme nous le soupçonnions, le maire Tremblay n'a pas tenu parole; une fois le rapport de force inversé, toutes les belles promesses se sont envolées.

La politique, c'est une affaire de rapport de force, pas d'engagements, de promesses ou de belles paroles. L'expérience du militantisme l'apprend à quiconque très rapidement. C'est peut-être le conseil le plus important à donner à qui que ce soit qui désire changer les choses dans ce monde injuste: ne jamais, jamais, mais jamais faire confiance à un.e représentant.e des autorités publiques. Jamais. C'est une erreur fatale.

Ça ne veut pas dire de ne pas avoir de contact avec les politiques, policiers ou autres fonctionnaires, mais bien qu'on doit échanger avec eux et elles en se gardant un rapport de force, des garanties plus solides qu'un quelconque engagement de leur part. Plusieurs personnes parmi les indigné.e.s doivent maintenant l'apprendre, s'ils et elles ne le savaient pas déjà.

Quoi qu'il en soit, les expulsions dans les autres villes nord-américaines n'ont pas mis un terme au mouvement d'indignation, qui change tout simplement de forme pour s'adapter à la situation, comme à Québec, par exemple. Espérions que le mouvement se poursuivra aussi à Montréal. Longue vie aux indigné.e.s. Longue vie à la lutte pour la liberté, la justice et l'égalité dans le monde.

Par Pascal Lebrun

Les photos sont de Dave Sidaway, de THE GAZETTE exception faite de la dernière, de RT.