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Des centaines de milliers de personnes défient la loi 78La plus grande action de désobéissance civile de l'histoire du Québec
La débandade libérale Hier, la ministre Courchesne refusait de donner des entrevues, préférant probablement se cacher dans son garde-robe pour pleurer. Elle ne doit pas être la seule. Jean Charest et Gérald Tremblay ont aussi dû passer une très mauvaise nuit, et avec raison! Alors que les estimations vont jusqu'à une participation de 400 000 personnes, ça veut dire que c'est jusqu'à 5% de la population du Québec qui a pris la rue au chant de "La loi spéciale, on s'en câlisse!" Le désaveux n'aurait pu être plus grand. Le gouvernement voulait isoler la CLASSE, il s'est isolé lui-même. De la désobéissance pacifique Ainsi, la marée humaine arborant le carré rouge doit donner des sueurs froides à plusieurs personnalités de droite, politicien.ne.s et journalistes en tête. Ces gens préfèrent et de loin voir les manifestant.e.s se discréditer en brisant des vitrines que de les voir sur la rue en train de se parler de désobéissance et de démocratie. C'est dangereux pour le pouvoir, parce qu'au bout du compte, la logique démocratique doit nécessairement finir par l'exclure de la vie sociale, par l'abolir, et la désobéissance de masse est la meilleure façon d'y parvenir. Des milliers de personnes en sont déjà convaincues, et la trainée de poudre se répand. La police ne peut rien contre autant de personnes. Le porte-parole du SPVM, Ian Lafrenière, avait indiqué aux médias qu'il ne croyait pas que la manifestation serait agitée. C'était facile à prévoir pour les policiers, puisque ce sont généralement eux qui engendre la violence. Ils n'ont eu qu'à demeurer invisibles pour que tout se passe bien. Il se passe quelque chose. Je ne sais pas encore où tout ça va nous mener, mais l'idéal de la démocratie, la seule, la vraie, la démocratie directe, germe dans l'esprit d'une multitude de plus en plus nombreuse. Ce faisant, l'idée que le régime sous lequel nous vivons et ses institutions sont illégitimes se répand et engendre un désir de contestation et de désobéissance. On se rend alors facilement compte qu'il n'y a rien d'absolu dans la loi; une fois la ligne de la légalité passée, on réalise qu'elle n'était qu'une ligne peinte au sol. Ne nous enfermons pas dans de telles lignes illusoires; la vie nous appartiens, de même que notre société! Avec un peu de volonté, nous pourrons à termes célébrer le jour triomphal de notre libération.
Par Pascal Lebrun analyses conjoncturelles | nouvelles des groupes d'ailleurs | 364 lectures
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