Une offensive nécessaire

Par l'Agence de presse libre de la Pointe - 1 février 2013

Le dévoilement de l'étude du comité aménagement d'Action-Gardien sur le front logement a confirmé, ce que beaucoup de résidentEs ressentent intuitivement depuis plusieurs années, que des transformations majeures sont en train de s'opérer. Pour faire image, l'embourgeoisement du Pointe-Saint-Charles et du Sud-Ouest s'étend à un rythme accéléré.

Pour le maire Dorais et peut-être pour quelques autres éluEs du Sud-Ouest cela représente surtout des entrées d'argent, d'où le jugement positif du développement immobilier actuel. Vision à courte vue ! Positionnement politique ! Humanisme rose bonbon ! Quoi qu’il en soit, les conséquences sont désastreuses pour une majorité de résidentEs et cela signifie dans le meilleur des scénarios, des pressions négatives sur les conditions de vie. Tout ça pour permettre l'enrichissement de quelques-uns.

Quant aux militantEs sociaux pour qui les préoccupations de justice sociale sont au cœur d'un combat permanent, le point de rupture a été franchi. Le rouleau compresseur des capitalistes immobiliers doit être stoppé. Les éluEs doivent être forcées de modifier leurs positions.

Le phénomène de l'embourgeoisement , décidé et organisé par les élites politiques et économiques, prend une telle ampleur qu'il risque de marginaliser le mouvement social et le rôle du logement collectif comme moyen et stratégie de lutte pour le droit au logement pour tous et toutes. Devenues un des traits culturels de Pointe-Saint-Charles depuis 50 ans, les formes d'organisation et de résistance populaire ont ceci de "Ben fatiguant", c'est qu'elles s'opposent aux intérêts des promoteurs immobiliers et des éluEs qui les soutiennent.

Comment agir ?

Il ne s'agit plus de décider s'il faut agir plus fermement. Il semble que le niveau de conscience chez les militantEs sociaux, quant à l'avenir "incertain" de la communauté de Pointe-Saint-Charles et de ses habitantEs, s'est accru suffisamment dans la dernière année pour envisager une stratégie globale d'action qui augmente d'un cran la confrontation.

C'est, me semble-t-il, la perception que j'ai eue le 30 janvier dernier, où une vingtaine de militantEs venant de groupes membres de la Table Action-Gardien reprenaient une discussion entamée en décembre 2012 et on débattu durant 4 heures des enjeux urbains autour du logement.

Les idées ont été lancées autour des stratégies, moyens d'action et vision. Elles seront rebrassées au comité aménagement et une proposition de résistance active reviendra lors d'une assemblée générale prochaine.

Car le quartier est confronté à ce qui ressemble à une guerre de "basse intensité" à l'encontre de ceux et celles qui ne veulent ou ne peuvent participer au "party de la consommation urbaine". On le voit dans le marketing des promoteurs immobiliers, leur seul souci est de rentabiliser au maximum les projets de construction. Ils se fout carrément du reste à moins qu'on le leur rappelle par la "manière forte", c'est-à-dire en leur faisant sentir qu'ils pourraient subir des pertes financières.