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Brochure Pourquoi je suis féministe

Brochure faite par "un gars". Bande dessinée de 10 pages "Empire et mutations du mâle"; planche "Et si Spider-Man était anarchiste?"; extraits du document La langue macho; qu'est-ce que la non-mixité?; la condition du mâle, etc.

format pdf disponible ci-bas(4,1 mo)

copyleft, gênez-vous pas pour la diffuser.

si ça marche pas le téléchargement ici, essayez sur R.A.

Encore des attaques de la droite: le cas de Normand Lester

Le 11 juin par Pascal Lebrun.

Comme vous le savez peut-être, c'est Normand Lester qui anime l'émission "Le journal du midi" sur les ondes de CKAC 98,5 depuis que Gilles Proulx est en convalecence pour des raisons de santé cardiaque. Et bien, jeudi le 7 juin 2007, le même monsieur Lester s'est livré à des attaques plutôt agressives envers les militant-es du sud-ouest de Montréal qui se sont opposé-es au déménagement du casino.

À première vue, il n'y a rien d'extra-ordinaire là-dedans; tous les tenants de la droite économique montréalaise et québécoise s'étant enligné-es pour nous rabrouer après leur défaite (qu'il ne digèrent toujours pas après plus d'un an, d'ailleurs...). Ce qu'il y a de particulier avec cette attaque-ci, c'est la menace sous-entendue et la haine qu'on peut ressentir à l'encontre des individus qui ont mené la lutte.

Postes Canada se fout du monde de Pointe-Saint-Charles


Ci-dessus, le bureau de poste de Pointe Saint-Charles


Par Geneviève Lambert-Pilotte et Marcel Sévigny

On le sent, on le voit et on peut y faire un parallèle inquiétant. Nos gouvernements locaux et nationaux n'arrêtent pas de faire du bla-bla sur les enjeux régionaux et de proposer telle ou telle étude ou de concocter des concertations régionales qui en fin de compte n'ont mené jusqu'ici qu'à une saignée toujours plus grande des régions au profit des centres de décisions économiques désormais bien installés au centre des "villes dites internationales" telle que Montréal. Et dans ces centres économiques, des quartiers encore habités par un certain sentiment d'appartenance et de solidarité sont menacés jusque dans leurs derniers retranchements. Ces quartiers sont aussi à l'image des régions, ils sont menacés dans leur essence même.

Déni de justice. Les turpitudes policières au Québec, cru 2006-2007

Pas besoin d’être futé pour être gardien d’la paix
Suffit de savoir distinguer un type bizarre d’un honnête homme
Pas besoin de cervelle pour porter un uniforme
Suffit d’une mentalité d’flic
Suffit d’être moustachu dans l’âme

- René Binamé et les Roues de secours, La moustache, 1990


Pour le plus grand plaisir des partisan.ne.s de la loi et de l’ordre, les policier.ères perpétuent année après année l’ordre social conservateur grâce à leurs turpitudes matraquestes et leurs préjugés de macho.e.s blanc.he.s musclé.e.s.

Boutons les putes hors de l’île. Profilage social dans les rues montréalaises

Les forces policières n’utilisent pas que le profilage ethnique comme méthode d’enquête; le profilage social fait aussi partie de leur panoplie. Cela consiste à cibler des personnes sur la base de leur condition socio-économique plutôt qu’à partir de réels soupçons ou plaintes. L’un des groupes les plus victime de profilage social est celui des travailleuses du sexe, surtout celles qui exercent dans la rue. Dérangeantes parce qu’elles rendent visible notre hypocrisie morale, ces femmes sont, en plus, victimes jour après jour de la violence des proxénètes, des clients et des forces policières.

Racisme et profilage ethnique

Les dérives de la flicaille québécoise, 2004-2005, 2e partie

Depuis les événements de septembre 2001, le profilage ethnique prend une terrible acuité au Québec et au Canada. Le phénomène n’est pourtant pas nouveau. En 1998, l'Enquête sur les relations entre les corps policiers et les minorités visibles et ethniques avait révélé de multiples comportements reliés au racisme ordinaire et aux préjugés raciaux. Les autorités se défendent bien de cibler les membres de certaines communautés ethniques, mais elles le font plutôt maladroitement. Le gros con d’ancien sinistre de la Sécurité publique, Jacques Chagnon, a affirmé que, même s'il ne veut pas faire de profilage, il faut « cibler davantage les communautés ethniques. Par exemple, des agents de la SQ font une deuxième enquête de sécurité - après celle effectuée au niveau fédéral - sur tous les immigrants désirant venir s'établir dans la province. » (Le Soleil, 05-03-04). Donc, du profilage ethnique, il y en a, sans en avoir, mais de toute façon on appelle ça autrement? Le Couac vous propose un dossier sur les cas de profilage ethnique.

La liste annuelle des matraquages, arrestations politiques et autres dérives de la flicaille québécoise

Le 15 mars étant la Journée internationale contre la brutalité policière, il est toujours intéressant de revenir sur les principales conneries de la gent constapatibulaire québécoise. Depuis mars 2004, la liste complète est tellement longue qu’on ne peut la publier en entier et on n’a relevé ici que les arrestations politiques, la brutalité policière, les décès et les blessures. Le mois prochain, pour faire suite à l’article de Martin Poirier (ci-contre), on traitera des cas de profilage ethnique, de plus en plus nombreux.

Arrestations politiques
Les manifestations contre la brutalité policière ont continué de faire la manchette : en février 2004, un juge acquitte les sept accusés de la manif de 2002. Le 15 mars suivant, neuf personnes sont arrêtées lors de la manif et accusées de méfaits ou d'entrave au travail des policiers. En novembre, les 41 accusés de la manif de 2000 sont absous en échange de travaux communautaires : « leur seul tort était d'être restés là au lieu de se disperser quand la manif a tourné au vinaigre ». Deux sont condamnés à 15 mois de prison pour n’avoir marqué aucun remord à fracasser les vitrines d’un McDo.

Sentiment de puissance et d'impunité: les frasques policières, 2005-2006

La police a pour mission de « servir et de protéger » les citoyens. C’est d’ailleurs la première motivation au travail exprimée par les policiers : servir leur communauté. La fonction policière en est une de prestige, elle doit inspirer confiance et respect. Mais qu’en est-il lorsque les flics se rendent coupables d’actes socialement répréhensibles, lorsque le bras armé de l’État sort de ses gonds et travaille pour lui-même ? La brutalité et la violence, l’abus de pouvoir, le racisme, le machisme, l’homophobie, la fraude et le manque de transparence doivent être dénoncés. Il faut poser des questions et les asticoter, sans relâche. Car année après année, les mêmes situations se repro-duisent, les mêmes cas reviennent. Malgré les commissions d’enquête, mal-gré le millier de plaintes annuelles au Commissariat à la déontologie policière, malgré les procès. Sans jeu de mot, ce qui frappe le plus, c’est le sentiment de puissance et d’impunité qui semble habiter plusieurs policiers.

La liste annuelle des coups, crosses et autres excès policiers

La 8e Journée internationale contre la brutalité policière du 15 mars offre l’occasion de se rappeler tous les excès dont nos forces con-stabulaires se rendent responsables annuellement. La liste qui suit – établie grâce à une recherche dans les principaux journaux du Québec – permet de se donner une idée – une maigre idée – de la connerie policière.

Avant de commencer, amenons quelques chiffres. Au Comité de déontologie policière (CDP), le délai de traitement des plaintes fut de 16,1 mois en 2002-2003, une baisse de trois mois par rapport à l’année précédente. Notons que le taux de satisfaction envers le CDP était de 85,9 % pour la même année. Cependant, le nombre de plaintes a augmenté de 10% (à Laval, les plaintes ont plus que doublé).1306 plaintes ont été formulé, 41,8% contre les flics du SPVM, 31,3% contre des poulets municipaux et 26,9% contre ceux de la SQ. Plus de la moitié des plaintes ont été jugées irrecevables et seulement 12,2 % ont mené à des enquêtes. Les plaintes ont été formulées pour les motifs suivants : 38,6 % pour impolitesse, manifestations d'arrogance ou refus de s'identifier; 35,1 % pour des comportements d'abus d'autorité (usage d'une force excessive, menaces, harcèlement); 19,9 % pour des « comportements de nature à compromettre l'autorité de la loi et des tribunaux » (négligence d'obtenir les mandats nécessaires, arrestations et détentions illégales, etc.)

Journée internationale contre la brutalité policière. Des flics qui tapent plus fort et qui pensent moins

Les revendications contre la brutalité et l’attitude provocatrice des policiers ne sont pas de la fabulation. La lecture des journaux est assez édifiante à ce sujet. Depuis un an, plusieurs cas ont rebondis dans l’actualité avec plus ou moins de visibilité (plutôt moins que plus) :

· Après le Sommet des Amériques à Québec, le rapport annuel 2001 de Amnistie Internationale consacre une page au Canada pour blâmer le travail de la flicaille lors de l’événement. Le rapport insiste aussi sur plusieurs incidents survenus au Canada anglais, notamment une pratique consistant à conduire aux limites de la ville les autochtones en état d’ébriété et à les laisser là. Deux d’entre eux ont été retrouvés morts gelés à la périphérie de Saskatoon cette année-là (30-05-2001).

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