Radio-Canada nous apprenait aujourd'hui qu'un député conservateur avait décoré deux militantes pro-vie pour des gestes illégaux qui ont souvent mené à leur arrestation au cours des dernières années. L'une d'elle est d'ailleurs toujours derrière les barreaux alors que l'autre a passé huit ans en détention. Les deux femmes sont notamment entrées à plusieurs reprises, malgré une interdiction de la cour, dans des cliniques d'avortement pour interpeller leurs patientes.

L'un des mauvais souvenirs de la grève étudiante est revenu nous hanter cette semaine. L'infâme constable Stéphanie "728" Trudeau en a en effet remis plein les médias à cause de sa brutalité et sa haine du mouvement étudiant. Pour ceux et celles qui ne l'auraient pas déjà vu, vous pourrez voir la vidéo qui l'a rendue célèbre en mai dernier ici. Pour un résumé de ses plus récentes frasques, voir cet article sur le site de Radio-Canada.

Outre le comportement scandaleux au point d'en friser le spectaculaire, la nouvelle bavure soulève plusieurs questions, dont certaines sont posées dans cet autre article de Radio-Canada. La plus importante, portant sur la nature et la fonction réelle de la police dans notre société, est pourtant à peine abordée par le média de masse.

Agence de presse libre de la Pointe - 20 septembre 2012. Il y a quelques années, la Pointe libertaire mettait en ligne une biographie non autorisée du promoteur immobilier Vincent Chiara, celui qui a acheté les anciens ateliers ferroviaires du CN dans Pointe-Saint-Charles (3,5 millions de pieds carrés) pour la modique somme de 1$.

Cette biographie contenait un certain nombre d'information que nous n'avions pu contre-vérifier. Elle contenait aussi certaines erreurs. Quelques semaines plus tard, nous recevions un mise en demeure D'un des plus importants cabinets d'avocats de Montréal nous sommant de retirer cette publication "diffamatoire".

Par l'Agence de presse libre de la Pointe - 24 juillet 2012.

C’est dans la quasi-indifférence générale qu’en juin dernier le « PLAN D’ACTION EN MATIÈRE D’INCLUSION DE LOGEMENTS ABORDABLES DANS LES PROJETS RÉSIDENTIELS » de l’arrondissement Sud-Ouest fut adopté. D’ailleurs, le titre de ce document ne reflète pas son contenu puisqu’on y aborde essentiellement des éléments autour de l’enjeu du logement social et communautaire, le volet névralgique de la Stratégie d’inclusion de la Ville de Montréal, mais également le plus négligé de la part des gouvernements. Le document aurait plutôt dû s’intituler Bonification de la stratégie d’inclusion du logement social et abordable.

It didn’t start with Occupy, and it won’t end with the student strike!
The persistence of anti-authoritarian politics in Quebec

ANNA KRUZYNSKI, RACHEL SARRASIN AND SANDRA JEPPESEN, RESEARCH GROUP ON COLLECTIVE AUTONOMY (COLLECTIF DE RECHERCHE SUR L’AUTONOMIE COLLECTIVE OR “CRAC”)*

What we are seeing today in Quebec, and particularly in Montréal, is a public moment of a much more ingrained movement that has been around for decades. If we use the rhizome analogy, we can better understand what is happening. A rhizome is like a root that runs underground: once in a while little shoots pop out above ground, and sometimes an enormous shoot breaks the surface. It is an analogy that suits the description of the anti-authoritarian movement in the province.

Derrière la démocratie représentative se cache une oligarchie.

Que diriez-vous s'il existait un parti politique qui pouvait faire ce qu'il veut au sein d’un pays, alors que 80% des gens n'auraient pas voté pour lui? C'est pourtant exactement la situation du Canada et du Québec en ce moment!

Selon Élections Canada, lors des dernières élections fédérales canadiennes tenues le 2 mai 2011, les conservateurs ont obtenu la majorité avec 39,6%...

Le site montrealmedias, en collaboration avec acrimed, taillait en pièces cette semaine le sondage Crop-La Presse qui avançait que la population soutenait "massivement" le gouvernement par rapport à la loi 78.

Les médias indépendants en danger

La preuve de la corruption et du parti-pris des médias corporatistes n'est plus à faire. Depuis une dizaine d'années, ce constat a fait s'essaimer une multitude de médias indépendants. Pourtant, leur statut est précaire; le pouvoir a besoin du monopole de la production de la Vérité comme du monopole de l'utilisation de la violence. On se souviendra que le centre Indymedia avait été saccagé par la police à Gênes en 2001. Seulement trois personnes n'en étaient pas sorties sur des civières. En ce moment, à Madrid, trois stations de télévisions indépendantes ont été déclarées illégales et doivent maintenant émettre dans la clandestinité.

La plus grande action de désobéissance civile de l'histoire du Québec

De fait, la foule immense n'a pas parcouru l'itinéraire que les centrales syndicales et la FECQ/FEUQ avaient données aux autorités, suivant plutôt la CLASSE dans sa manifestation "illégale". Moins d'une semaine après son adoption, il ne reste à peu près rien de la loi spéciale qui visait à mettre un terme à la grève.

La débandade libérale

Hier, la ministre Courchesne refusait de donner des entrevues, préférant probablement se cacher dans son garde-robe pour pleurer. Elle ne doit pas être la seule. Jean Charest et Gérald Tremblay ont aussi dû passer une très mauvaise nuit, et avec raison!

Le conflit étudiant s'enlise alors que les médias continuent à présenter la violence policière comme une réaction à celle des manifestant.e.s. Tout au plus réagit-elle parfois un peu trop fort, mais son action demeure, pour les journalistes, justifiée et nécessaire. La beauté des médias sociaux, c'est qu'ils me permettent de démontrer aux personnes qui n'ont pas l'habitude des manifestations à quel point tout cela est faux. Personne ne me croit vraiment lorsque je dis que c'est généralement la police qui attaque la foule en premier, bien avant la "casse" et les roches lancées dans sa direction. Les quelqu'un.e.s qui se donnent la peine d'aller voir sur youtube après la discussion en reste généralement bouche-bé.e.s.

Ça fait déjà quelques semaines que le ton monte dans les différentes interventions de ministres à l'encontre de la grève étudiante. On a vu Robert Dutil attaquer la désobéissance civile en soutenant qu'elle n'avait jamais été un droit pour personne et que personne ne l'avait jamais défendue comme tel. Lors de son discours de démission, Line Beauchamp a dit avoir défendu le "respect de la démocratie et des élus de l'Assemblée nationale". Enfin, pour Jean-Marc Fournier, la politique de la rue, ça n'existe pas.