analyses conjoncturelles

Devimco sème la bisbille à Griffintown

Le journal Métro et Le Devoir nous apprenaient hier que le maire de l'arrondissement, Benoît Dorais, ne se présentera pas à la conférence de presse qui marquera le début de la phase 1 du développement du "District Griffin" et qui doit avoir lieu aujourd'hui, jeudi le 25 août, pour protester contre le fait que le promoteur essaie de se soustraire à ses obligations en ce qui a trait au logement social (1) (2).

Dans Le Devoir, le maire Dorais nous apprend que le promoteur, qui s'est pourtant engagé par la signature d'un premier accord de développement avec la ville à inclure 206 unités de logements sociaux à son projet de 894 condos, envisage plusieurs "entourloupettes" pour s'éviter d'avoir à respecter sa parole. Que peut-on conclure d'une telle attitude?

La Société du Havre de Montréal est un "conflit d'intérêt institutionnel"

Selon Christian Bordeleau, qui est chercheur spécialiste en éthique gouvernementale et en gouvernance municipale, considère que la Société du Havre de Montréal (SHM) est un "conflit d'intérêt institutionnel" (1). Quelle surprise...

Le chercheur fait une différence entre un "conflit d'intérêt" et un "conflit d'intérêt institutionnel". Le premier n'affecte qu'un individu ou un groupe restreint, alors que le conflit d'intérêt institutionnel s'enracine dans l'ensemble de la structure d'une organisation. En un mot, le problème ne provient pas de quelques pommes pourries; c'est la SHM elle-même qui est le problème.

Le SPVM se dote d'une escouade anti "anarchistes"

Le SPVM annonçait la semaine dernière la mise sur pied de l'escouade "Guet des Activités et des Mouvements Marginaux et Anarchistes" (GAMMA). Cette escouade qui vise les mouvements et personnes d'allégeances anticapitaliste relève de la division du crime organisé.

La Coalition contre la Répression et les Abus Policiers (CRAP) a dénoncé publiquement la mise sur pied de ce qui semble être une police politique avérée à Montréal (1) et l'un de ses membres, Alexandre Popovic, a porté plainte devant la Commission des droits de la personne pour qu'elle évalue si la mise sur pied d'une telle escouade n'entre pas en violation des dispositions de la chartes des droits de la personne. Le professeur de science politique à l'UQAM Francis Dupuis-Déri a aussi dénoncé ce qu'il perçoit comme une police politique (2).

Soupçons de corruption à la direction de la police

L'Unité permanente anticorruption (UPAC) a demandé au ministère des Affaires municipales de procéder à des vérifications auprès du SPVM (Service de police de la Ville de Montréal). Ce qui intéresse les enquêteurs de l'UPAC, ce sont les liens d'affaire qu'a entretenu le SPVM avec l'entreprise de sécurité privée BCIA, qui a assuré la sécurité à son quartier général pendant quatre ans. Pourtant, l'entente n'a même pas été présentée au conseil exécutif de la ville, comme cela aurait dû être le cas, pour qu'il puisse l'approuver.

Rappelons que BCIA, qui a fait faillite en 2010, gravitait autour du crime organisé. C'est d'ailleurs pour cette raison que le très honnête gouvernement libéral a mis à la porte l'encore plus honnête Tony Tomassi, à l'époque ministre de la Famille, lorsqu'on a appris qu'il entretenait des liens plutôt proches avec l'entreprise. En effet, Tomassi avait payé son essence à au moins une reprise avec une carte de crédit appartenant à BCIA.

Le candidat libéral défait dans Jeanne-Le Ber est propriétaire de l'appartement le plus cher de Montréal

En effet, Mark Bruneau, qui s'était présenté sous la bannière libérale lors des élections fédérales du mois de mai dernier est propriétaire d'un luxueux appartement d'une valeur de 6,2 millions de dollars (6,2 millions!!!) situé dans le Vieux-Port de Montréal.

Vous pouvez lire la description scabreuse de la chose ici, grâce à l'insignifiance consommée de la chronique "Mon toit", sur Cyberpresse.ca.

Et ça voulait représenter le sud-ouest! Gageons qu'il aurait été très compréhensif face aux enjeux de l'embourgeoisement et à la déportation économique des populations de l'arrondissement... Heureusement, l'homme, plein aux as, n'a pas été élu. Pour ma part, il peut bien aller faire un tour sur sa "toilette ovale Hatbox de Kholer"...

Le IGA quitte la Pointe?

Par l'Agence de presse libre de la Pointe - 22 mai 2011.

Une rumeur persistante se répand. Le seul supermarché du quartier Pointe-Saint-Charles, le IGA Toppeta, pourrait quitter le quartier. Déjà, nous savons que la SAQ a décidé de fermer sa succursale de la Pointe. Quoi d’autre! Le sort de l’école St-Gabriel se jouera en cette année 2011 et cette école de quartier pourrait ne devenir qu’un souvenir. Voilà 10 ans, des "responsables" disaient que le quartier se vidait de ses services à cause du déclin économique. Aujourd'hui, les mêmes cherchent des justifications alors que le quartier continue de se vider mais cette fois à cause de la croissance économique.

Thierry Saint-Cyr défait dans Jeanne-Le Ber

Le sud-ouest change une seconde fois de député depuis les élections en quelques quelques cinq ans. En effet, Thierry Saint-Cyr, qui avait remporté sa première élection en 2006 contre Liza Frulla, a été défait aux urnes hier lors de cette 41e élection fédérale.

Il s'agit un peu d'une défaite crève-coeur pour le souverainiste, tout de même généralement apprécié par la population en tant que député, car celui-ci était bien présent sur le terrain, du moins pour un député fédéral. Il avait aussi appuyé plusieurs luttes populaires dans le quartier, comme par exemple celle d'Abdelkader Bellaouni, réfugié algérien qui a dû se cloîtrer dans une église pendant quatre ans parce que l'État fédéral voulait l'expulser vers son pays d'origine sous prétexte qu'il était aveugle, même s'il y courait un risque de mort.

Le vrai changement, c'est dans quelle case?

Un message d'intérêt public de la part des camarades de l'Union communiste libertaire.

Quand vient le temps des élections, la classe politique nous sert ses discours les plus doux et nous fait ses promesses les plus belles. Le cirque électoral et ses charlatans sont de retour pour nous vendre leurs salades : chaque député-e, de chaque parti, nous annonce avec conviction qu'un vote en sa faveur sera synonyme de grand changement! On connaît la

Les libéraux partent en peur

Comme vous avez pu vous en rendre compte, le Parti Libéral du Canada (PLC) a commencé à afficher ses pancartes électorales dans le sud-ouest et à Verdun alors que les élections ne sont même pas encore déclenchées...

L'arrondissement du sud-ouest a d'ailleurs enjoint le PLC à retirer ses pancartes, sous peine de voir les cols bleus le faire à sa place et de se faire envoyer la facture (source).

Analyse: qui nous protège de la violence policière?

Par Francis Dupuis-Déri
Professeur de science politique à l’UQAM et sympathisant du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)


J’ai participé et parfois collaboré à certaines activités du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP), y compris à une dizaine des 15 manifestations annuelles contre la brutalité policière. Je n’ai pas été de celles de l’année dernière, ni de cette année, mais j’ai suivi la commotion dans les médias. La stratégie médiatique des policiers du SPVM est toujours la même: mentir en délégitimant le COBP. On affirmera par exemple qu’il est le seul groupe à ne pas communiquer le trajet de sa manifestation. C’est faux. Plusieurs manifestations étudiantes et communautaires, entre autres, sillonnent les rues de Montréal sans que la police n’en connaisse le trajet. Pendant la grève du syndicat des professeur-e-s de l’UQAM a laquelle j’ai participé en 2009, plusieurs manifestations plus ou moins spontanées se sont déroulées dans le centre ville de Montréal sans autorisation de la police, et sans qu’elle n’en connaisse le trajet.

Flux XML