analyses conjoncturelles

Faire des affaires en prison

Agence de presse libre de la Pointe - 15 octobre 2009. Malgré qu'il soit incarcéré depuis l'Opération Printemps 2001, l'ancien "maître du port de Montréal" Gerald Matticks continue de faire des affaires à Pointe-Saint-Charles. M. Matticks a plaidé coupable à des chefs d'accusation d'importation de drogue et à été condamné en 2002 à 12 ans de prison.

M. Matticks était en effet encore propriétaire des terrains et bâtiments situés aux 2125 et 2135 Rue Augustin-Cantin à Pointe-Saint-Charles, où étaient érigés deux gros garages qui abritèrent son ancienne entreprise de camionnage.

Si les élections pouvaient changer la ville...

...Elles seraient interdites!


Un article repris du no. 25 du journal Cause commune de l'Union communiste libertaire.

Cet automne, les villes québécoises seront en campagne électorale. Avec quelques 8000 postes à combler, on imagine déjà des débats enlevants et relevés, à l’image de notre vigoureuse démocratie municipale... En fait, pas vraiment. Si les élections réussissent à attirer l’attention de la majorité, ça va être une grande surprise.

Les condos de Samcon ne se vendent pas

Agence de presse libre de la Pointe – 8 septembre 2009. Lors de la dernière séance régulière du conseil d’arrondissement avant les élections, le conseil a accepté la construction de la phase 2 du projet de condos des Jardins Bourgeoys.

A quelques jours de l’ouverture des consultations publiques sur l’aménagement des anciens ateliers du CN, la moitié des unités de la première phase ne sont pas vendues.

Les loyers 40% plus élevés que l’inflation à Montréal

29 juin 2009- Alors que la crise du logement perdure depuis dix ans au Québec, les loyers connaissent une hausse effrénée qui surpasse à la fois l’inflation et les recommandations de la Régie du logement. C’est ce que révèle la note socio-économique publiée aujourd’hui par l’Institut de Recherche et d’Informations Socio-économiques (IRIS), qui dresse également un bilan négatif des actions des différents paliers de gouvernement en matière de logement.

« Les loyers ont augmenté cette année de près de 3,4% au Québec alors que l’inflation n’était que de 0,4% et que la Régie suggérait des hausses de 0,6% à 0,8% », précise Guillaume Hébert, l’un de deux chercheurs auteurs de la note. « Depuis le début de la pénurie en 1999, le prix des loyers a connu une hausse 30% plus rapide que l’inflation. À Montréal, ce chiffre atteint 40%. » De plus, pour une dixième année de suite, tous les centres urbains québécois connaissent des pénuries de logements locatifs, c’est-à-dire que le taux d’inoccupation des logements se trouve sous le seuil d’équilibre de 3%. C’est le cas de notamment de Québec (0,6%), Trois-Rivières (1,1%) ou Saguenay (1,1%). Alors que 35,6% des locataires n’ont actuellement pas accès à un logement abordable, la crise économique risque désormais d’exacerber ces difficultés.

L'idéologie dominante traverse le rapport de l’OCPM

Agence de presse libre de la Pointe - 27 mars 2009.

Le rapport de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur l'avenir des terrains du CN a été remis au comité exécutif de la Ville le 3 mars dernier.

(On voit ici une photo des années 1960) Les enjeux majeurs relevés dans le rapport de l'OCPM sont tous traversés par le discours dominant c'est à dire celui des promoteurs et des politicienNEs. On y laisse entendre par exemple que les demandes de logement social sont trop élevées, que l'on devrait aménager le site selon le concept de développement durable, étendard fourre-tout qui permet au modèle de croissance capitaliste de poursuivre son chemin comme si rien n'était, et que le critère de rentabilité doit primer sur tous les autres.

Augmentation du prix des loyers ::: Le Sud-Ouest en tête!

Agence de presse libre de la Pointe - 22 février 2009. La dernière révision des valeurs foncières à Montréal en 2008 avait sacré le Sud-Ouest comme l'arrondissement où la hausse fut la plus prononcée sur l'île de Montréal, avec 61% de plus en moyenne.

L'hebdomadaire local La Voix Pop mentionne que les derniers chiffres de la SCHL sur l'augmentation des loyers à Montréal sacrent aussi le Sud-Ouest comme chef de file:

Le plus récent rapport sur le marché locatif publié par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) indique qu’entre 2007 et 2008, c’est le Sud-Ouest et le secteur de Verdun qui ont essuyé les augmentations de loyer les plus importantes sur l’île de Montréal.

L'éléphant blanc s'écrase en beauté

Le projet du village Griffintown est "mort" selon le maire de l'arrondissement Ville-Marie.

Le projet d'autoroute Notre-Dame passe aussi à la trappe.

La SCHL prévoit une baisse des mises en chantier d'appartement de près de 17% en 2009

Agence de presse libre de la Pointe - 17 février 2009. Mise à jour 18 février, 8ham, 10h30am.

Selon un communiqué envoyé par le maire de l'arrondissement Ville-Marie, le projet du Village Griffintown est en situation de mort clinique:

Le Chef de l'Opposition officielle
de la Ville de Montréal et maire de l'arrondissement de Ville-Marie, monsieur Benoit Labonté, a appris, sans surprise, que le comité exécutif de la Ville de Montréal étudierait, à sa séance du 18 février, la fin du projet de développement Griffintown. En procédant à l'abrogation des réserves foncières, votées en 2008, mais aussi en mettant fin aux décrets d'expropriation, l'administration Tremblay met, à toutes fins pratiques, un terme au projet Griffintown, situé dans l'arrondissement du Sud-Ouest.

Le Conseil exécutif de la ville de Montréal doit aujourd'hui révoquer la réserve foncière et les décrets d'expropriation du secteur Griffintown.

C'est un échec flagrant de la politique immobilière et urbanistique du maire Tremblay. Depuis qu'il est au pouvoir, ce dernier cherche à faire en sorte que le secteur privé prenne la place prépondérante dans l'aménagement urbain et le "développement" immobilier. Le cas Griffintown est à ce titre emblématique (mais on pourrait aussi citer celui de la gare-hôtel Viger où les règlements sur la consultation publique ont été modifiés, ou bien celui du Quartier des spectacles carrément exclu des consultations publiques).

Dès les débuts le promoteur Devimco et son directeur Serge Goulet ont eu tout le soutien de la ville de Montréal. Le programme particulier d'urbanisme pour le secteur a été établi en compagnie du promoteur et la ville a acceptée 1) d'émettre une réserve foncière et 2) d'exproprier des propriétaires pour réaliser ce projet d'utilité privée.

Depuis qu'il est au pouvoir le maire Tremblay n'a de cesse de tenter de redévelopper le Sud-Ouest et l'Ouest du centre-ville. Le projet de la Société du Havre en témoigne. En activité depuis 2004, celle-ci a produit son rapport final de propositions en 2006. Aucun des projets de la Société du Havre ne s'est réalisé à ce jour: le déménagement du Casino a avorté et avec lui l'idée de créer un pôle récréo-touristique et d'affaires à l'ouest du Vieux-Port. Le déménagement de l'Autoroute Bonaventure, pour sa part, n'est toujours pas assuré et, maintenant que les plans se précisent, fait de plus en plus l'objet de critiques. Le tramway au centre-ville - qui devait être en partie financé par Devimco dans la portion Griffintown - est quant à lui toujours à l'état de "vision d'avenir".

La "crise" commence à avoir des effets sur le développement immobilier dans le Sud-Ouest

La crise financière et la difficulté à obtenir du crédit commencent à toucher les plus gros développeurs du Sud-Ouest. Après le projet de 310 millions $ de réaménagement de l'édifice Nordelec qui est "arrêté" (voir Le projet Nordelec arrêté), c'est maintenant Devimco qui recule avec son méga projet de 1,3 milliards $. Devimco affirme toujours vouloir réaliser un projet plus modeste qui débutera en 2010 (soit avec trois ans de retard). L'accent serait mis sur la portion résidentielle au détriment des aspects commerciaux et le développement se ferait sur des terrains appartenant déjà à Devimco au sud de la rue Wellington.

Or, le marché résidentiel à Montréal risque fort de dégringoler dans les prochains mois, voire les prochaines années. Déjà les promoteurs savent que le marché du condo de luxe est saturé. Semble-t-il que le marché des "premiers acheteurs" est celui sur lequel il faut se concentrer, mais ces acheteurs ne sont pas illimités. De plus, ils seront peut-être de moins en moins nombreux à vouloir acheter si "la crise" se poursuit, ce qui est fort probable. Enfin, l'Ile de Montréal peine toujours à retenir les couples et familles qui ont les moyens d'aller acheter en banlieue.

Il est donc fort probable que les projets de condominiums s'adressant à des premiers acheteurs se sature aussi. Dans cette situation, comment Devimco pourra-t-il tirer son épingle du jeu? Dans le Sud-Ouest, plusieurs grands projets résidentiels sont en cours (Lofts Impérial, Projet Lowney's) ou projetés (ateliers ferroviaires de Pointe-Saint-Charles, Bassins du Nouveau Havre, etc.)

La Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL) a émis un communiqué ce matin le 19 février pour mettre à jour les prévisions sur la construction et la revente de logements au Québec et au Canada. Dans toutes les régions du pays la construction et la revente baisseront en 2009 (voir ici et ici). Au Québec, la SCHL prévoit une baisse de presque 17% des mises en chantier et de 8,1% de la revente d'appartements existants. Des prévisions "conservatrices" comme toutes celles qu'on nous donne depuis les débuts de cette "crise" du capitalisme.

...Et "l'autoroute Notre-Dame" passe aussi à la trappe

On apprend aujourd'hui que le projet de transformation de la rue Notre-Dame dans l'est de Montréal est aussi mis sur la glace, voire annulé (voir Rue Notre-Dame: Québec stoppe le projet). Un autre projet cher à l'administration Tremblay qui bat de l'aile. De quoi réjouir le Collectif pour l'humanisation de la Rue Notre-Dame.

Le dossier de Michel Hamel refait surface

Agence de presse libre de la Pointe. 10 janvier 2009- Le père de la conseillère municipale de St-Henri, Line Hamel, subit présentement son enquête préliminaire au palais de justice de Montréal. M. Hamel est accusé de trafic d’influence et de tentative d’extorsion envers un propriétaire immobilier de St-Henri. Un troisième chef d’accusation (fraude) a été retiré par le juge.

M. Hamel est accusé d’avoir tenté d’extorquer 75 000$ au propriétaire d’un bâtiment à St-Henri en 2004. Le propriétaire désirait transformer l’immeuble industriel RCA Victor en condominiums. Or Mme Line Hamel, conseillère d’arrondissement depuis 2001 et présidente du comité consultatif d’urbanisme (CCU) du Sud-Ouest depuis 2002, était au courant du projet du promoteur, qui le lui avait présenté en 2003. Elle s’était alors montrée enthousiaste. Cependant, tout de suite après les trois conseillers du parti Vision Montréal (majoritaires dans le Sud-Ouest, bien que la mairie soit occupée par Mme Jacqueline Montpetit d’Union Montréal) ont commencé à se montrer réticents et à bloquer le projet.

Une bonne nouvelle, et vive la crise!

Agence de presse libre de la Pointe - 11 novembre 08. On apprend ce matin en lisant la grosse presse à Desmarais que le promoteur immobilier Serge Goulet de la firme Devimco n'a pas réussi à ramasser l'argent nécessaire au financement de son projet de construction à Griffintown, le "fameux" Village Griffintown.

M. Goulet avait besoin d'une promesse de prêt de 400 millions de $ ainsi que de 65 millions $ devant être déposé à la Ville de Montréal pour assurer l'achat des terrains à Griffintown. Rappelons que cet "achat" devait se faire par expropriation, c'est-à-dire que la Ville de Montréal allait exprorpier des petits propriétaires pour réaliser un projet d'utilité privé, une situation trè peu courante.

De Pékin à Vancouver

Critique des jeux olympiques de Vancouver de 2010.

Une lettre d'opinion publiée dans Le Soleil, Cyberpresse et Le Devoir, écrite par M.S. de la Pointe libertaire.

Le Soleil
Éditorial, jeudi 28 août 2008, p. 24

JO: l'image à tout prix

"Des feux d'artifice conçus par ordinateur jusqu'à la poupée parfaite qui chante, l'exercice politique de relations publiques aux Jeux olympiques de Pékin était bien fignolé, constate le Montréalais Marco Silvestro. Maintenant que les Jeux sont terminés, la Chine retournera dans la lointaine Asie. De même en sera-t-il des critiques soulevées sur le non-respect des droits humains, les déplacements de population, la destruction de quartiers (...). On oubliera. Jusqu'à ce que ça recommence ailleurs. Justement, la flamme olympique sera au Canada dans deux ans. (...) Avec toute la planète qui regardera, pas question que le jupon dépasse, n'est-ce pas? Jusqu'où irons-nous pour que Vancouver et Whistler soient présentables et sécuritaires?"

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